⛰ De quoi parle ce livre

Ce livre parle de notre rapport à l’échec et nous explique à quel point celui-ci est important pour que nous progressions dans notre vie ou que tout simplement l’humanité progresse.  Pour donner de la véracité à ses propos, l’auteur prend les exemples de l’aviation, de la médecine et du droit, trois secteurs bien distincts qui ne gèrent pas du tout l’échec de la même manière. L’auteur nous montre ainsi comment un des secteurs a progressé bien plus vite que les deux autres tout simplement parce qu’il acceptait l’échec et tirait des leçons de ses erreurs.

🥰 Who Would Like It?

Sans être un life-changer, ce livre vous aidera à accepter vos erreurs. Il est également rempli de petites anecdotes sur la médecine, le droit et l’aviation qui le rende facile à lire.

🚀 The Book in 3 Sentences

  1. Nous avons besoin de théorie (Top-bottom), mais aussi de pratique (bottom-up) pour progresser
  2. Il faut accepter ses erreurs même si elles vont à l’encontre de nos valeurs. Nos cerveaux sont remplis de biais cognitifs (dissonance cognitive, erreur narrative, fait de croire que la réponse la plus simple est la meilleure) qui nous empêchent d’accepter nos erreurs, car nous réinterprétons nos erreurs pour qu’elles collent à nos valeurs.
  3. On ne peut tirer des leçons des erreurs que si l’on ne blâme pas les personnes pour leurs erreurs. On obtient ainsi un feed-back rapide indispensable à l’apprentissage.

📒 Résumé et notes

 

Partie 1: la logique de l’échec

Les échecs persistants dans le domaine médical

Les nombreuses erreurs dans le domaine médical sont dues :

  • À la complexité des protocoles et à la diversité des maladies existantes.
  • aux manques de ressources des médecins
  • au manque de temps

Comme nous avons tous vite tendance à critiquer les autres, nous essayions de cacher le plus possible nos erreurs. Cependant cela nous empêche d’apprendre. Dans la profession médicale, il n’y a pas le droit à l’erreur, car cela a directement un impact sur la réputation et donc sur la fréquen­tation de la clinique.

Corriger ses erreurs ne spoils pas des ressources, cela en sauve. Donc ce n’est pas parce que l’hôpital manque de moyens qu’il n’apprend pas de ses erreurs.

Il y a trop de données pour que les médecins puissent s’adapter au fur et à mesure. Il faudrait un organisme qui fasse le tri pour que les mesures importantes, découlant de l’apprentissage des erreurs, soient rapidement adoptées par les médecins.

 

2 types d’erreurs

  • celles qu’on ne sait pas qu’on fait
  • celles qu’on fait de manière délibérée

Ces deux types d’erreurs sont essentielles au processus de découverte. La pratique ne remplace pas le fait d’apprendre de ses échecs, elle est complémentaire.

Apprendre de ses erreurs n’est pas facile, car on peut mal interpréter la cause de ses échecs.

 

Le paradoxe du succès

Le succès est bâti sur les échecs. Et l’industrie de l’aviation l’a bien compris. Elle corrige chaque erreur, car chacune de celle-ci à de gros coûts humains.

Les disciplines qui n’apprennent pas de leurs erreurs sont condamnées à ne jamais évoluer. (comme par exemple l’astrologie). Il ne faut jamais croire une théorie invulnérable dans le genre “c’est la volonté de Dieu”. Une théorie sans aucune donnée ne peut être remise en question et donc ne peut pas être vérifiée. Pour progresser, nous ne sommes pas à la recherche de fait de confirmation, mais de faits contradictoires, car ce sont eux qui permettent de savoir si notre théorie est vraie dans toutes les situations.

Le feed-back rapide permettre l’apprentissage

La pratique permet de devenir meilleur dans sa discipline si et seulement si la discipline nous permet de quantifier si nos actes sont un succès ou un échec. Si on ne sait pas quels résultats nous font tendres vers un succès, on ne peut jamais s’améliorer (cf psychologie)

De plus l’apprentissage est plus rapide si le feed-back est immédiat. Pas comme la détection de tumeur à la radio qui nécessite la chirurgie pour la confirmer. Il y a donc un intérêt pour les médecins à noter tout ce qui nous a permis d’arriver à ce diagnostic pour se replonger dans le cas lorsqu’ils auront le diagnostic final. De plus il est important qu’ils demandent à leurs clients de les tenir informer même s’ils changent de docteur, car cela peut permettre au premier médecin d’être averti d’erreur qu’il aurait commise et donc de progresser.

Les erreurs peuvent être considérées comme le fossé entre ce qu’il s’est passé et ce qu’on aurait voulu qu’il se passe. Il faut essayer de réduire ce fossé. On ne peut apprendre de ses erreurs que si on les admet.

 

Apprendre de ses erreurs

2 choses importantes pour apprendre de ses erreurs :

  1. le système (la méthode) :
    • checklist
    • permettre l’erreur pas de punition trop lourde sinon l’erreur sera cachée ou ne sera pas recherchée
  2. L’état d’esprit :
    • avoir quelque chose qui motive à ne pas refaire les erreurs.

 

Adoption rate : le temps et la manière nécessaire pour apprendre d’une erreur et mettre en place une correction. L’autopsie est la boîte noire de la médecine.

“Pour que d’autres puissent apprendre et pour que d’autres encore puissent vivre”

 

 

Partie 2: Dissonance cognitive

De mauvaises convictions

Nous avons tendance à réinterpréter les échecs pour qu’ils collent avec nos croyances.

La dissonance cognitive c’est lorsque nos croyances sont mises à mal par des preuves. On fait alors en sorte d’ignorer ces preuves de manière inconsciente ou de les réinterpréter. Il faut toujours accueillir les gens sans leur dire” je te l’avais bien dit”. Ils auront ainsi plus de facilité à admettre leurs erreurs et moins tendance à s’enfermer dans la dissonance cognitive.

Si nous faisons de grands sacrifices, nous avons tendance à idéaliser les choses pour lesquelles nous faisons ces sacrifices. C’est pour cette raison qu’il est si dur de laisser tomber un projet auquel on a consacré du temps et de l’argent
Notes personnelles : C’est le phénomène d’engagement qu’on retrouve également dans “Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens”

Déformations intellectuelles

Ce que l’auteur appelle un drapeau rouge est un signe qui vous force à admettre qu’on a fait une erreur. Un drapeau rouge, c’est une situation dans laquelle on ne peut pas dire “ça va c’était juste une fois”. Un crash d’avion par exemple.

Les biais du succès

Les gens qui ont des responsabilités, qui sont intelligents et qui ne peuvent pas se permettre de faire des erreurs sont souvent ceux qui en font le plus. En effet ils se masquent à eux même leurs erreurs et n’apprennent plus sur le monde qui les entoure. Leur niveau diminue donc.
Notes personnelles : les biais qu’induit le succès sont également rapidement abordés dans “How to take smart notes

L’avantage de s’adapter après une erreur est surpassé par le désavantage sur la réputation de simplement l’admettre. Éviter l’échec sur le court terme nous fait perdre beaucoup sur le long terme.

En investissement, les gens ont tendance a vendre 25% fois plus vite leurs investissements judicieux que ceux qui se sont révélés infructueux, car ils espèrent toujours que le cours va changer pour le mauvais investissement

Encore une fois, pour confirmer une théorie, il ne faut pas trouver toutes les situations qui marchent. Il faut regarder les situations ou elle ne devait pas marcher.

Faire des erreurs est la façon la plus rapide de progresser. Parfois, c’est la seule façon.

 

 

Partie 3: Se confronter à la complexité

Le paradoxe de la buse

Processus Top-Bottom versus Bottom-up

Le processus linéaire du progrès :

Recherche et théorie → technologie → application pratique

C’est un processus qu’on appelle Top-Bottom. De la théorie vers la pratique. Mais l’inverse de ce processus existe. On appelle alors ce processus un processus bottom-up. Les exemples ne manquent pas : bateau à vapeur, le processus d’évolution.

Le progrès via la théorie est long. Le progrès par la pratique est rapide, mais nécessite d’accepter d’échouer.

Ainsi l’auteur utilise l’exemple d’une buse (un rétrécissement dans un tuyau) dans une machine qui a mis 1 an à être fabriquée par des ingénieurs faisant beaucoup de théorie pour au final ne pas fonctionner. Cependant des artisans ont fait plein de buses de formes différentes et lorsque le flux de liquide se rapprochait de ce qu’ils voulaient obtenir, il prenait le modèle qui avait le mieux fonctionné et faisait de nouveau plein de nouvelles buses légèrement différentes de ce modèle jusqu’à avoir le flux d’eau qu’ils souhaitaient. C’est l’approche bottom-up qui a triomphé sur l’approche top-bottom

Nous avons tendance à considérer le monde plus simple que ce qu’il est réellement. Ainsi, nous ne voyons pas l’intérêt de réaliser des tests dans le monde réel alors que c’est indispensable.

 

L’erreur narrative

L’erreur narrative : tendance humaine à construire des explications autour de faits sans être basée sur quelque chose de tangible. Terme employé par Nassim Nicholas Taleb.

Avec l’erreur narrative , on peut utiliser la même cause pour expliquer un résultat différent. C’est imbattable comme la croyance en dieu. L’erreur narrative nous biaise en nous faisant raisonner en Top-bottom plutôt qu’en bottom up.

Ce qu’il faut faire :

  • Admettre ses erreurs personnelles
  • apprendre d’elles
  • prendre garde à la dissonance cognitive qui nous fait modifier la perception de nos erreurs et des faits réels pour qu’ils collent à nos croyances.

 

Le problème avec le perfectionnisme

Le perfectionnisme est un danger. Il nous incite à tout faire bien du premier coup alors qu’un projet bien mené nécessite des essais et des échecs.

2 arguments fallacieux qui résident sur le perfectionnisme :

  • Essayer de sortir un produit parfait dès le début.
  • La peur de l’échec. Ne pas oser se lancer. Jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour se lancer. C’est une boucle fermée.

Pour lutter contre le perfectionnisme, il faut suivre ce mantra :

” Si je veux devenir un grand joueur de tennis, je dois d’abord perdre plein de matchs de tennis”.

L’industrie des nouvelles technologies à tout compris : “lean startup”

  • création d’un minimum viable product (MVP)
  • MVP acheté par les clients ? Si non, abandon. On sauve ainsi beaucoup de temps et d’argent en échouant tôt.
  • Si le MVP est bien acheté, alors améliorer le produit avec les retours client.

Dans les situations où l’on n’a pas de données scientifiques, c’est la personne qui a le meilleur storytelling qui l’emporte. Il est de notre devoir de développer des tests scienti­fiques dans toutes ces situations afin d’avancer dans la bonne direction et cesser de faire les mauvais choix pendant des années uniquement basées sur une bonne argumentation (un bon storytelling)

 

La nécessité d’avoir des témoins

Nous entrons dans des boucles fermées en cachant nos erreurs, en modifiant notre interpré­tation de l’erreur, mais aussi en nous basant sur des résultats scientifiques biaisés.

Le meilleur moyen d’éviter ce biais est d’avoir toujours une expérience témoin. En effet sans cela, un échec peut sembler être un succès.
Pour nous convaincre de cela, l’auteur nous raconte l’histoire d’un programme aux États-Unis dans lequel des jeunes délinquants étaient emmenés une journée en prison. L’expérience était sensée les dégoûter et les forcer à rentrer dans le droit chemin pour ne jamais aller en prison. Des années plus tard, ces mêmes jeunes témoignent en disant à quel point cette expérience a été d’une importance capitale pour sauver leur avenir. Seulement en regardant les chiffres, on se rend compte que seule une petite partie des participants a répondu à l’enquête des années après et c’était uniquement les gens pour qui l’expérience avait été bénéfique. En réalité ce programme avait tendance à créer un choc chez les jeunes qui les poussaient davantage dans la délinquance. En comparant le taux de délinquance à l’âge adulte chez les jeunes délinquants ayant participé au programme et ceux n’ayant pas participé au programme, les autorités ont pu ce rendre de compte de ce résultat trompeur et arrêter le programme.

Heureusement, la création de “l’utilisation de témoins choisis au hasard”, aussi appelés Randomize control trial (RCT), permet d’isoler le paramètre qu’on a modifié pour voir si c’est bien lui qui confère les résultats observés. Quasiment rien dans le monde n’est soumis à ces tests. La plupart des entités se trouvent donc dans des boucles fermées qui ne sont pas objectives.

Biais psychologiques

Nous avons tendance à penser que les idées les plus intuitives sont les plus vraies.

Parfois des erreurs sont commises parce que les gens ne veulent pas regarder les données. Le projet est trop beau pour être abandonné. Ce fut notamment le cas avec le programme des jeunes délinquants même après que la nocivité de ce programme ait été démontrée.

Avis personnel : le domaine public est dangereux, car les individus ne sont pas obligés d’être efficaces pour survivre donc ils ne font pas de tests et n’apprennent jamais de leurs erreurs. Dans le privé les tests doivent être conduits, car la moindre erreur peut causer la faillite de l’entreprise.

 

 

Partie 4: Petits pas et pas de géant

La théorie des gains marginaux

Les gains marginaux : diviser un gros but en petits objectifs et s’améliorer dans chacun d’entre eux pour avoir un impact sur le but final

Le problème des RCT c’est qu’il faut des témoins identiques au groupe testé. Il n’y qu’un seul continent africain par exemple, qu’un seul changement climatique, qu’une seule guerre. On divise donc ces grandes questions à plus petite échelle et on peut ainsi trouver des groupes témoins. On n’aura pas une réponse à la question, mais une moyenne de sous-question.

En divisant un problème en petite partie plus facile à résoudre, on peut enfin s’extraire de l’erreur narrative et tester nos hypothèses.

Le succès c’est créer une boucle la plus optimisée possible. La créativité doit être guidée par le feed-back. Ce n’est qu’avec ces deux composants parfaitement équilibrés qu’on obtient la boucle d’optimisation la plus parfaite.

“Rester immobile équivaut à l’extinction”

Le fait que les entreprises fassent des RCT est un des plus grands changements de cette génération.

Les gains marginaux nous permettent d’attendre les sommets locaux dans notre domaine. Mais pour superperformer il faut aussi innover. Pour être le meilleur, il faut donc la discipline des gains marginaux et la créativité de l’innovation.

 

Comment l’échec conduit l’innovation

Le processus créatif commence avec un problème. La créativité est une réponse à ce problème. Dans la technique du brainstorming, le but est d’éviter l’obstacle. Le feed-back négatif vous disqualifie. La méthode de la proposition et de la critique, en revanche, permet d’affronter l’obstacle et de proposer un maximum de solution.

Si on déteste quelque chose, cela nous encourage à l’améliorer. Les échecs nourrissent l’imagination.

Notes personnelles : lorsque tu te rends compte que tu trouves quelque chose de mal fait, note-le et demande-toi comment tu pourrais l’améliorer.

 

La créativité

La créativité est l’acte de synthèse entre deux choses provenant d’univers différents pour ne plus enfermer qu’une seule. C’est l’art de connecter les choses.
Notes personnelles : Cette même définition de la créativité est utilisée dans “Moonwalking with Einstein” et “How to take smart notes”

L’épiphanie, la révélation de créativité n’a lieu en général que lorsque nous lâchons prise. Lorsque nous sommes trop concentrés, nous ne pouvons pas faire les associations entre des domaines différents. Il est donc important d’avoir confiance en son système (How to take smart notes)
Avis perso : c’est dans les moments simples et de détente que tu as tes pensées divergentes. Les interactions de groupe nous stimulent, car ils nous font réfléchir à nos projets sur différents niveaux et sur leurs problèmes. C’est la notion de “Tableau blanc” qu’aborde Call Newport dans Deepwork

La créativité est très contexte dépendant. En effet, en restant toujours chez soi, on ne sort pas de sa zone de confort et donc on ne booste pas sa créativité. Beaucoup de gens ont la même idée au même moment, car beaucoup de gens ont les mêmes problèmes et se trouvent dans les mêmes contextes. Alors qu’est qui fait qu’un seul sort du lot? C’est d’avoir un focus discipliné qui permet à certains d’appliquer ce que la créativité leur a apporté. Ils font alors face à de nouveaux problèmes qu’ils résolvent avec de la créativité en prenant du recul.

 

Innover en changeant d’approche

Pour faire des progrès, il faut un mix de théorie et de pratique. Souvent, en pratique permet de dépasser la théorie. Il faut toujours opposer ces deux entités :

  • théorie / pratique.
  • top bottom /bottom up
  • discipline / créativité
  • small picture / Big picture

 

Partie 5: Le jeu du blâme

La psychologie du blâme

Pour justifier une erreur, nous avons très souvent tendance à blâmer les autres. Plutôt que de blâmer quelqu’un dès qu’une erreur est commise, il faut essayer de comprendre son erreur. Faire confiance à la personne et essayer de comprendre ce qu’elle nous raconte. Ce n’est que comme cela que les gens diront leurs erreurs et que les erreurs systémiques pourront être résolues.

Bien sûr, si une erreur a été omise par négligence, il faut qu’elle soit punie. Mais pour savoir cela, il faut avoir écouté la personne avant.

Le fait de blâmer les gens supprime la prise de risque et l’innovation.

Si l’on blâme trop les gens, ceux-ci se concentrent sur protéger leurs arrières et non plus sur leur travail. Les professionnels, notamment dans le secteur de la santé, se sentent souvent coupables même si ce n’est pas de leur faute. Alors si en plus vous les accusez d’une faute systémique, due au système et donc malgré eux, ces personnes peuvent dégoupiller.

 

Partie 6: Créer une culture de la croissance

L’effet Beckham

“Les gens qui ont du succès comme David Beckham, savent la valeur de l’échec pour atteindre le succès. Ils n’ont pas cette peur interne de l’échec. Les gens avec un “Fixed Mindset” on tendance à penser que leurs capacités, talents ou intelligences sont fixés. Alors que les personnes qui ont un “Growth Mindset” pensent qu’ils peuvent tout développer avec du travail.

Les gens avec un “Growth Mindset” font plus attention à leurs erreurs que la ou les autres les ignorent (étude neurologique de Moser). Et finalement les premiers s’améliorent davantage !

Lorsqu’on s’engage avec nos erreurs, on s’améliore. Certaines personnes travaillent pour s’améliorer. D’autres ont tellement peur de l’échec, qu’elles se sabotent elles-mêmes pour ne plus jamais se retrouver dans la situation où elles ont échoué. Par exemple, de bons élèves qui ont beaucoup révisé pour des partiels vont sortir en boîte la veille du dit partiel pour se dire que s’ils échouent, c’est la faute de la soirée et non pas de leur méthode d’apprentissage ou de leur manque d’intelligence.

Le mythe du succès instantané

Le grit, la ténacité, est très relié au Growth Mindset. Contrairement à une idée reçue. Le succès n’est pas une chose qui arrive rapidement.

L’idée fausse selon laquelle le succès est inné et instantané détruit toute résilience. Car si on se rend compte qu’on n’est pas doué pour une discipline, on l’abandonne.

Accepter l’échec en abandonnant un projet

Mais parfois, il vaut mieux abandonner si le jeu n’en vaut pas la chandelle. C’est une décision importante à prendre en ayant du recul. Les personnes avec un Growth Mindset savent abandonner quelque chose lorsqu’elles le jugent nécessaire. En effet ces personnes peuvent abandonner quelque chose sans avoir la peur d’avoir échoué.

L’effet de disposition c’est la peur de cristalliser une perte en vendant trop tard par exemple, une action qui a déprécié, c’est la cascade d’engagement.

 

Redéfinir l’échec : La vision d’ensemble

La peur acquise de l’échec

On ne naît pas avec la peur de l’échec. C’est quelque chose qui se développe lorsqu’on grandit.

Ceux qui réussissent le plus sont souvent les plus vulnérables, car ils n’ont jamais appris à faire face à l’échec. En sortant de sa zone de confort, on s’habitue à échouer et on devient résilient.

Ça ne sert à rien de se trouver des excuses pour justifier un échec. Il faut l’accepter et l’analyser, c’est tout. L’auto-handicapement, c ‘est quand on se forge une excuse avant même d’avoir échoué pour expliquer celle-ci. Comme par exemple, la soirée avant les examens. L’auto-handicapement nous permet de conserver notre estime de nous même, mais nous empêche d’accepter l’échec et donc de progresser. Ceux qui ont une estime personnelle à protéger sont ceux qui s’auto-handicapent le plus.

 

Comment la peur de l’échec a influencé l’histoire

Avant les Grecques, la critique n’était pas tolérée. Les anciennes tribus étaient fixées dans un “Fixed Mindset” ou Dieu avait faites les choses ou ne les avaient pas faites La dissonance cognitive était résolue par les guerres .

Le monde a rebasculé dans son ancien mindset entre les Grecques et le XVIème siècle. C’est pour cela qu’il n’y a pas eu de progrès en science dans ce lapse de temps. Cela était empêché par l’église. Les théories très anciennes qui ont tenu face à l’expérimentation peuvent être considérées comme fiables. Celles qui n’ont pas été testées sont un problème.

 

Se confronter à l’échec dans la vie quotidienne

  • Il est possible de s’approcher d’un système bottom up en apportant de la variation. C’est-à-dire de la diversité génétique en termes d’évolution biologique. Si on compare les résultats de différents tests bottom-up alors cela devient plus efficace.
  • Appliquer ce livre au quotidien : Nous devons apprendre à nos enfants que l’échec fait partie de la vie, de l’apprentissage et que l’éviter conduit à la stagnation. Il faut remercier les autres d’essayer, de remettre en question des choses, de poser les questions qui fâchent, plutôt que de féliciter UNIQUEMENT lorsque les choses sont faites parfaitement. Remercier les gens de nous dire ce qui ne va pas chez nous. Cela nous permet de nous améliorer.
  • Il faut que nous mettions en place des preuves dans notre vie qui nous permettent de juger si nous prenons ou pas les bonnes décisions pour améliorer notre capacité de jugement dans le futur. (équivalent des leads mesures de Call Newport dans Deepwork)
  • La façon avec laquelle nous façonnons notre environnement de vie peut nous permettre de progresser plus rapidement en nous confrontant plus souvent aux problèmes auxquels nous faisons face.
  • Il faut bien évidemment tester nos hypothèses avec des témoins. Par exemple : Si vous chercher a trouver le meilleur programme de musculation pour vous : testez 2 programmes différents sur 1 mois chacun en ne changeant que ça dans votre vie vie et en se basant sur des critères de performance objectifs.
  • S’exercer à la méthode pré-mortem en se figurant avant même de lancer un projet que ce projet est un échec : expliquer pourquoi. En considérant que le projet est déjà mort, on évite ainsi certains biais psychologiques. Cela améliore notre identification des raisons d’échec de 30%