⛰ De quoi parle ce livre

Sun Tzu pose ici les bases de la stratégie militaires des anciens temps chinois. Ce livre à constituer une base pour tout stratège qui étudiait l’art de la guerre en Chine mais aussi dans les autres pays. Cependant ces grands principes, même si certains sont un peu dépassés, sont encore valables aujourd’hui et applicables dans notre vie de tous les jours

🧠 Pensée personnelle

Le récit n’était pas dynamique, le language trop ancien et les exemple trop éloignés de la réalité. J’ai eu beaucoup de mal à finir la lecture de ce livre qui ne m’a pas apporter tant d’enseignement que ce que j’en attendais. Il est difficile de transcrire tous ces conseils dans la vie réelle ou on ne gère pas d’armée, mais si on y arrive, ce livre peut nous être utile.

🥰 Qui aimera ce livre ?

Ce livre est un classique surtout en entreprenariat ou beaucoup de personne y font référence. Il est donc intéressant pour toute personne capable de prendre le recul suffisant et capable de transposer les conseils du livres dans un contexte différent

🚀 Le livre en 3 phrases

  1. Devenir un leader
  2. Prendre les bonnes décisions en ayant une vision objective
  3. Connaitre la psychologie humaine

✍️ Mes meilleures citations

  • Qui connaît l’autre et se connaît, en cent combats ne sera point défait ; qui ne connaît l’autre mais se connaît, sera vainqueur une fois sur deux ; qui ne connaît pas plus l’autre qu’il ne se connaît sera toujours défait
  • Aide qui tu veux détruire, donne à celui que tu veux spolier
  • Une armée est victorieuse si elle cherche à vaincre avant de combattre ; elle est vaincue si elle cherche à combattre avant de vaincre.

📒 Résumé et notes

La tactique se meut dans l’instant. Elle joue avec les événements pour en faire des « occasions ». Le Grand Homme est celui qui sait saisir au vol toutes les occasions offertes. Celui qui a compris parfaitement ce qu’était le choix opportun remportera un maximum de succès en un minimum de temps.

Clausewitz a une belle formule : « Dans la guerre tout est simple, mais la chose la plus simple est difficile. »

Les 7 royaumes combattants composants la chine du temps de Sun Tzu

Chapitre I – Supputations

  • La guerre est subordonnée à cinq facteurs ; ils doivent être pris en compte dans les calculs afin de déterminer avec exactitude la balance des forces. Le premier est la vertu, le second le climat, le troisième la topographie, le quatrième le commandement, le cinquième l’organisation.
  • Le commandement dépend de la perspicacité, de l’impartialité, de l’humanité, de la résolution et de la sévérité du général.
  • L’analyse stratégique comprend : les superficies, les quantités, les effectifs, la balance des forces, la supériorité.
  • Il existe à la guerre trois facteurs de puissance et deux facteurs d’efficacité. Les trois premiers sont le facteur moral, le facteur topographique et le facteur d’opportunité.
    Notes personnelle : on mesure l’importance du moral dans le manga Kingdom

Chapitre III – Combattre dans ses plans

Il existe cinq cas où l’on peut prévoir la victoire :

  • Qui sait quand il faut combattre et quand il faut s’en abstenir sera victorieux.
  • Qui sait commander aussi bien à un petit nombre qu’à un grand nombre d’hommes sera victorieux.
  • Celui qui sait harmoniser la volonté des inférieurs et des supérieurs aura la victoire.
  • Celui qui affronte un ennemi qui n’est pas préparé remportera la victoire.
  • Celui dont les officiers sont compétents et n’a pas à pâtir de l’ingérence du souverain remportera la victoire.

Qui connaît l’autre et se connaît, en cent combats ne sera point défait ; qui ne connaît l’autre mais se connaît, sera vainqueur une fois sur deux ; qui ne connaît pas plus l’autre qu’il ne se connaît sera toujours défait. » 

 

Créer la dépendance chez l’ennemi

“Aide qui tu veux détruire, donne à celui que tu veux spolier.”

En effet en rendant notre ennemi dépendant de notre aide, l’ennemi ne sera que plus facilement abattu lorsque nous nous retourneront contre lui.

Qui excelle à vaincre l’ennemi ne l’affronte jamais. Qui excelle à employer autrui se met plus bas que lui. C’est ce qui me permet d’affirmer que celui qui n’use des armes qu’en dernier recours attire tous les princes à lui et les attache à son service.

Le mieux, à la guerre, consiste à attaquer les plans de l’ennemi ; ensuite ses alliances ; ensuite ses troupes, en dernier ses villes.

Agir en dernier pour trouver un prétexte

Il n’est meilleure politique pour un grand Etat que celle de bouger en dernier, ce qui lui donne prétexte de n’agir qu’en considération de la justice et de ne faire campagne que pour restaurer l’ordre menacé. 

 

Chapitre IV – Les formations militaires

Les contextes pour passer à l’attaque

  • Faute de forces suffisantes, on se défend pour n’attaquer que lorsqu’elles sont en excédent.
  • Le grand chef de guerre se tient toujours à l’abri de la défaite, tout en ne laissant jamais passer l’occasion de la victoire.
  • Une armée est victorieuse si elle cherche à vaincre avant de combattre ; elle est vaincue si elle cherche à combattre avant de vaincre.
  • Qu’est-ce que se cacher derrière les mouvements du Ciel ? C’est savoir profiter du froid intense, de la canicule, de vents violents ou de pluies diluviennes, du brouillard ou de l’obscurité pour changer ses dispositions sans que l’ennemi ne le remarque.
    NB: C’est le procédé utilisé par Karin dans le manga Kingdom lors de la guerre de coalition contre Qin. Le désordre et la poussière soulevé par ses éléphants et son déplacement en tant que général masque l’avancée d’une petite armée derrière els troupes ennemies.

La forme d’une armée

Wou-tse (Le commandement des troupes) : Mettez ensemble les hommes d’un même village, et sections et brigades se protégeront mutuellement.

De ce principe découle la formation de l’armée chinoise :

  • Un homme est un simple soldat
  • Deux hommes forment une paire
  • Trois hommes un trio
  • Une paire associée à un trio forment une escouade
  • Deux escouades forment une colonne
  • Deux colonnes forment un bivouac
  • Cinq bivouacs forment une section
  • Deux sections forment un bataillon
  • Deux bataillons forment une compagnie
  • Deux compagnies forment une troupe
  • Deux troupes un régiment
  • Deux régiments une division
  • Deux divisions un corps d’armée.

Une formation militaire atteint au faîte ultime quand elle cesse d’avoir une forme

Motiver ses hommes

  • Celui qui compte sur l’amour qu’il inspire pour être obéi court à la ruine, mais qui s’appuie sur les techniques de coercition infaillibles dominera le monde. Le wou-tse permet donc aussi d’avoir une bonne autorité.
  • Qui excelle à la guerre s’occupe au premier chef de promouvoir la bienveillance et la justice, et de garantir les principes constitutionnels.
  • Un grand capitaine dispense des récompenses non prévues par la loi et promulgue des édits qui ne sont consignés dans aucun code
  • C’est ainsi que celui qui excelle à user des armes utilise les hommes en leur donnant le sentiment qu’ils agissent pour eux-mêmes, tandis que celui qui ne sait pas employer les troupes leur laisse l’impression qu’il agit pour lui-même. Ses hommes peuvent s’associer à la joie de la réussite mais non à l’élaboration de ses plans.
    Notes personnelles : C’est le phénomène d’engagement qu’on retrouve dans Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens
  • Quand on ne récompense pas à temps c’est finalement de l’argent perdu. On doit rétribuer sans retard tout mérite.
  • On ne pourra jamais rien obtenir de ses subordonnés avec des récompenses trop chiches ou indiscriminées.

 

Chapitre V – Puissance stratégique

Rappel : L’analyse stratégique comprend : les superficies, les quantités, les effectifs, la balance des forces, la supériorité.

Force régulière et force extraordinaire

Bien que le dispositif stratégique se résume aux deux forces, régulières et extraordinaires, elles engendrent des combinaisons si variées que l’esprit humain est incapable de les embrasser toutes. En règle générale, on use des moyens réguliers au moment de l’engagement ; on recourt aux moyens extraordinaires pour emporter la victoire.

Répondre à une forme par une forme appropriée, telle est la force normale ; tandis qu’on appelle force extraordinaire dominer l’ayant-forme par le sans-forme. Par exemple on attaquera un formation classique avec une formation inconnu de l’ennemi ou une force qu’il ne soupçonnait pas (des vétérans très expériementés par exemple) pour destabiliser l’ennemi

Le tcheng est régulier en ce qu’il entérine le rapport de forces réel ; le ts’i est « miraculeux » en ce qu’il permet d’inverser ce rapport et de faire du plus faible le plus fort. Les procédures ts’i et tcheng ne peuvent elles-mêmes exister que dans la mesure où elles se réfèrent aux moyens réguliers et irréguliers de l’ennemi. Ici Sun Tzu nous parle de confrontation de différentes formation militaires.

Instaurer l’ordre dans son armée

  • L’ordre dépend de la répartition en corps, le courage des circonstances et la force de la position (surélevé par rapport à l’adversaire donne un avantage dans le combat par exemple)
  • Etre obligé de faire preuve de la plus grande cruauté pour se faire craindre de ses hommes est la marque d’une grande incompétence.
  • Quand le général n’a ni la fermeté ni la rigueur requises, que ses instructions manquent de clarté, officiers et soldats que n’encadrent pas des lois strictes, étant bien en peine de former leurs rangs, il y aura désordre. Si les conventions ne sont pas claires et les instructions correctement expliquées, la faute en incombe au général.

Les facteurs de puissance

Il existe à la guerre trois facteurs de puissance et deux facteurs d’efficacité. Les trois premiers sont le facteur moral, le facteur topographique et le facteur d’opportunité.

L’utilisation de la ruse

Poussé à son paroxysme, le surplus de ruse se transforme en maladresse, tandis que son absence se fait ruse suprême.

 

Chapitre VI – Vide et Plein

Inverser le rapport de force

« Un seul chat posté devant leur trou empêche dix mille rats d’en sortir. Un seul tigre à l’entrée de la combe empêche dix mille cerfs de passer. » 

Mes points forts, je fais en sorte que l’ennemi les prenne pour des points faibles et mes points faibles, je les fais passer pour des points forts.

 

Chapitre VII – L’engagement

Quelques principes fondamentaux

  • La guerre a le mensonge pour fondement et le profit pour ressort ; elle demande que l’on sache se diviser et se regrouper au gré des mouvements de l’adversaire.
  • on ne barre pas la route à une troupe qui regagne ses foyers ; on ménage une issue à une armée encerclée ; on ne force pas un ennemi aux abois. En effet un ennemi acculé verra sa force décuplée pour s’échapper de cette situation sans espoir.
  • À la guerre, il ne faut pas compter que l’ennemi ne viendra pas, mais être en mesure de le contrer

 

Chapitre IX – L’armée en campagne

Le terrain

  • Une armée doit préférer les terrains élevés aux terrains bas ; elle prise l’adret et dédaigne l’ubac
  • il faut s’installer là où l’herbe et de l’eau abondent. De cette façon, on pourra faire paître les chevaux et les bêtes de trait.
  • À la guerre, on dit que les terres situées à l’est se présentent à gauche et les terres situées à l’ouest se présentent à droite. C’est ici une simple convention que Sun Tzu précise pour que nous comprenions ses exemples militaires.

Qui connaît l’autre et se connaît ne sera point défait ; qui connaît Ciel et Terre volera de victoire en victoire. » 

Psychologie de l’ennemi

L’ennemi demande la paix sans pourparlers préalables : il complote.

 

Chapitre XI – Les neuf sortes de terrain

Le terrain sans échappatoire

On les jette dans une situation sans issue, de sorte que, ne pouvant trouver le salut dans la fuite, il leur faut défendre chèrement leur vie. On peut appliquer ce genre de situation à nous même.

Application concrète : En nous mettant dans une situation ou on a plus le choix (comme investir beaucoup d’argent dans un projet, payer une salle de sport très cher), on s’oblige à donner le meilleur de nous même

Au cœur du territoire ennemi

La règle que doit avoir en tête tout envahisseur, c’est qu’une armée opérant profondément en territoire ennemi est unie, qu’une armée évoluant près de ses bases est relâchée.

Application concrète : Cela n’est plus à prouvé en team building. Un groupe qui fait face à des contraintes sera bien plus uni et coopératif qu’un groupe qui n’en subit pas.

Récupérer un terrain avantageux à l’ennemi

“je lui offre ce qu’il convoite pour mieux m’emparer de ce qu’il abandonne”.

Sun Tzu conseille ici de simuler la perte d’une bataille et laisser notre emplacement que l’ennemi désirait alors que vous savez que ce terrain présente un désavantage. Persuadé d’avoir gagné, l’ennemi tiendra sa position alors que vous connaissez le défaut mortel de ce terrain que vous pourrez retourner contre l’ennemi.

NB : C’est le procédé utilisé par Riboku lors de l’attaque de Retsubi (Zhao) par Qin dans le manga Kingdom

On peut également feindre de ne pas s’intéresser à ce territoire si on arrive trop tard pour le saisir. L’ennemi pourrait alors ne pas voir à quel point ce terrain est avantageux.

Les Trente-Six Stratagèmes (Quatorzième maxime) : Pour vous emparer d’une chose commencez par la lâcher.

Rappellons néanmoins que “À la guerre, il ne faut pas compter que l’ennemi ne viendra pas, mais être en mesure de le contrer ”

 

Chapitre XII – Attaques par le feu

Ce chapitre est un peu dépassé car le feu en tant qu’arme est aujourd’hui considéré comme obsolète depuis longtemps

 

Chapitre XIII – L’espionnage

Il existe cinq sortes d’agents : les agents indigènes, les agents intérieurs, les agents retournés, les agents sacrifiés, les agents préservés.

Mais à faire flèche de son intelligence, même un Tse-tch’an finira par rater sa cible. C’est là le sens de la formule de Lao tse : « Gouverner un pays par l’intelligence, c’est le mener à la ruine. »

Le discours sur la guerre de Sun tzu s’ouvre sur les supputations et se clôt sur les espions, car son propos essentiel est d’éviter l’affrontement. Comment un général pourrait-il l’oublier ! 

Le véritable chef de guerre n’engage pas la bataille sur un mouvement d’humeur. Ils n’entreprennent une action que si elle répond à leur intérêt, sinon ils y renoncent. Car si la joie peut succéder à la colère et le contentement à l’humeur, les nations ne se relèvent pas de leurs cendres, ni les morts ne reviennent à la vie.

 

Autre source pour mieux comprendre le Sun Tzu :

Le manga Kingdom : Il retrace la montée hiérarchique d’un jeune esclave, Shin, dans l’armée chinoise au temps des 7 royaumes combattant à l’aube de l’unification de la Chine. Le manga est basé sur des faits réels et met en lumière de nombreux stratagèmes militaires basés sur le Sun Tzu.