⛰De quoi parle ce livre

Ce livre raconte comment un journaliste, Josh Foer, s’en familiarisé avec le milieu des athlètes mentaux, les personnes qui font des compétitions de mémorisation. Au cours de son aventure, il nous explique quelques aspects sur le fonctionnement du cerveau qu’il a découvert au court de sa quête et détaille quelques techniques de mémorisation

🧠 Pensée personnelle

Ce livre nécessite selon moi d’avoir des notions de techniques de mémorisation sinon on risque de prendre l’auteur pour un charlatan. J’avais personnellement lu et expérimenté la technique du palais mental que Fabien Olicard décrit dans “votre cerveau est extraordinaire” pour retenir un jeu de 52 cartes. J’ai de ce fait énormément apprécié ce livre qui en plus d’avoir une belle plume, met en lumière des fonctionnements de notre cerveaux et explique davantage certaines techniques de mémorisation

🥰 Qui aimera ce livre ?

Toute personne souhaitant passer un bon moment en lisant une histoire intéressante et voulant améliorer sa compréhension du cerveau

 

📒 Résumé et notes

 

Le seul fait de lire ne signifie pas nécessairement que l’on apprend quoi que ce soit. C’est une vérité à laquelle je suis personnellement confronté chaque fois que j’essaie de me souvenir du contenu d’un livre que je viens juste de terminer .

Chapitre 3: l’homme qui se souvenait de tout

Notre faculté à traiter l’information et à prendre des décisions est bornée par une contrainte fondamentale : nous ne pouvons avoir qu’environ sept choses à la fois à l’esprit

 

Le principe du palais mental

 

Mind palace
Dans la série Sherlock Holmes, Sherlock utilise un palais mental pour stocker toutes les informations qu’il accumule

 

Le palais mental c’est le fait d’utiliser nos capacités de perception spatial et visuelle pour retenir des informations. Ainsi on placera dans des lieux des images projetées des choses qu’on veut retenir.

Lorsque l’auteur parle de S, l’homme qui arrivait à tout retenir de manière inné, il dit que celui-ci utilise des images mentales pour tout et associe aussi des sons et des odeurs à des mots ! C’est le principe de synésthésie qui est le fait d’associer une perception supplémentaire à une infromation. Ses 5 sens sont impliqués dans tous ses souvenirs et c’est pour cette raison qu’il à une si bonne mémoire. Par exemple la voix d’une certaine personne produira en lui une image de flamme avec des fibres en plus du son de la voix. Il a donc une perception de la voix auditive (le timbre de la voix), visuelle (des flammes) et une sensation de touché (texture fibreuse).

Nos souvenirs nous accompagnent toujours , donnant forme aux informations qui arrivent à notre cerveau par nos sens

La partie du cerveau qui semble augmenter quand on utilise le palais mentale (image mentale + perception) est la partie postérieure de l’hippocampe droite.

 

Le principe d’agrégation :

Il consiste à diminuer le nombre d’éléments à mémoriser en augmentant la taille de chaque élément. On peut par exemple transformer une suite de chiffres en date pour mieux les retenir. En effet lorsque les informations sont réinterprétées a la lumière d’informations déjà stockées dans notre mémoire à long terme, cela est plus facile de les retenir ! Ce que nous savons déjà détermine ce que nous sommes capables d’apprendre. Si on passe une chaîne d’information par un filtre qui donne du sens pour nous, c’est bien plus aisé a retenir.

 

Comment fonctionnent les experts

Lorsqu’on fait très souvent la même activité, on finit par se souvenir des éléments importants dans leur ensemble par agrégation, on rassemble pleins d’information en une situation qui nous est familière et on est capable alors de la retranscrire facilement. Ainsi un maître d’échec ne réfléchis pas a son prochain coup a l’avance. Il voit juste où il doit placer son pion pour matcher avec la configuration que son esprit a enregistré. Il voit directement les pièces vulnérables car toutes les pièces dans son esprit sont reliées par des tensions qu’il visualise. Cette vision est la conséquences de toutes les parties qu’il a déjà joué.

Nous mémorisons des faits dans un contexte précis. Ces faits ne sont en général pas exploitables dans un contexte différent.

Ce que nous appelons l’expertise n’est en fait que de vastes quantités de connaissances, la récupération de données schématisées et des mécanismes de planification acquis au fil de nombreuses années de pratique

Nos souvenir sont en fait des informations retranscrites par nos sens. C’est pour ça que nous apprenons mieux sur le terrain que dans les livres. Toutes les choses que nous voyons, entendons et sentons sont modulées par toutes les choses que nous avons vues, entendues et senties par le passé.

 

Chapitre 4 : l’homme qui oubliait tout

Placer des balises de souvenirs pour vivre longtemps

peut – être est – ce l’oubli , et non le souvenir , qui est l’essence de notre humanité . Pour donner un sens au monde , nous devons le filtrer . « Penser , écrit Borges , c’est oublier … »

Une notion que j’aime beaucoup, c’est de faire en sorte que le temps passe plus lentement en rajoutant des marqueurs chronologiques et ainsi se souvenir de plus de choses. Dans la monotonie, le temps s’effondre sur lui-même. Dans la diversité il se déploie. Plus nous cumulons des expériences de vie, plus le réseau de souvenir chronologique s’intensifie et plus l’expérience personnelle que nous avons du temps est dense.

Plus nous remplissons nos vies de souvenirs , plus lent est le passage du temps .

Tout comme nous enregistrons les faits , les mots , les idées , en les intégrant à un réseau de faits , de mots , d’idées , nous accumulons les expériences de la vie en les intégrant à un réseau de souvenirs chronologiques . Plus ce réseau est dense , plus l’expérience personnelle que nous avons du temps est dense .

Dans la monotonie , le temps s’effondre sur lui – même ; dans la diversité , il se déploie . Vous pouvez faire de l’exercice chaque jour , manger sain et vivre très vieux , mais avoir le sentiment que la vie est courte . Si vous passez votre existence assis dans un petit bureau à classer de la paperasse , toutes les journées se fondent les unes dans les autres , insignifiantes , et disparaissent sans laisser de trace dans votre mémoire . Voilà pourquoi il est important de changer régulièrement d’activité , d’éviter la routine , de partir en vacances dans des lieux exotiques et d’avoir des tas d’expériences nouvelles susceptibles de s’ancrer dans la mémoire . La création de nouveaux souvenirs étire le temps psychologique et allonge la perception que nous avons de la vie .

Selon Socrate , une vie sans examen ne vaut pas la peine d’être vécue . N’est – ce pas encore plus vrai d’une vie sans souvenir ?

Il faut souffrir , passer par une période de grand stress , une période de doute , une période de confusion . C’est de ce charivari mental que naissent les vécus les plus intéressants , les plus riches .

 

Le phénomène d’amorçage

Toute information acquise, laisse des traces dans notre inconscient. C’est le phénomène d’amorçage qui fait partie de la mémorisation subliminale.

Pour résumé il y a deux types de mémoire : la mémoire explicite, déclarative (savoir des faits sur le monde) et la mémoire procédurale, implicite (savoir faire les choses). Ces deux mémoires sont divisées en mémoire à court terme et mémoire à long terme et le stockage a long terme ne passent pas par les mêmes structures du cerveau. L’hypocampe postérieur droite est la structure qui sert pour la mémoire explicite. Pour la mémoire procédurale, les structures impliquées sont le cervelet (apprentissage moteur), le néocortex (perception) et les ganglions de la base (habitudes)

la division de la mémoire entre stockage à court terme et stockage à long terme est une méthode de gestion de l’information tellement astucieuse que la plupart des ordinateurs sont bâtis sur ce modèle : ils ont une mémoire à long terme sous forme de disque dur et une mémoire de travail , appelée « mémoire vive » , dans l’unité centrale , qui conserve les données traitées par la machine dans l’instant

Les lobes temporaux médians – il y en a un dans chaque hémisphère – comprennent l’hippocampe et plusieurs zones adjacentes qui , ensemble , accomplissent la prouesse extraordinaire de transformer nos perceptions en souvenirs à long terme . Les souvenirs ne sont pas stockés dans l’hippocampe – ils résident ailleurs , dans les couches plissées extérieures du cerveau ( le néocortex ) – , mais c’est la région de l’hippocampe qui assure leur pérennité .Surlignement

La mémoire déclarative est divisé en mémoire sémantique (concepts et mémoire des faits) et mémoire épisodique (expériences vécues). Les souvenirs épisodiques sont situés dans le temps et l’espace.

Ces deux types de mémoire, épisodiques et sémantique utilisent toutes les deux elles aussi deux chemin différents dans le cerveau même si elle dépendent toutes les deux de l’hippocampe.

 

Consolider un souvenir

Chaque fois que nous pensons à un souvenir nous l’intégrons un peu plus profondément dans le réseau de nos autres souvenir et ainsi le renforçons. Mais nous pouvons aussi avoir tendance à modifier ce souvenir.

Le sommeil joue un rôle majeur dans la consolidation du souvenir et de lui donner une signification.

Avant 3 ans nous n’avons pas de souvenir. C’est peut être parce que le cortex n’est pas encore développé à cette époque. Mais c’est également surement parce que nous n’avons pas encore acquis le concept du temps (passé, présent, futur) et une bonne maitrise de la langue qui nous permet de saisir les concepts.

Beaucoup de nos activité quotidiennes (interactions humaines, chemins que l’on parcourt) sont guidées par des valeurs et des jugements implicites dictées par notre mémoire procédurale.

 

Chapitre 5 : le palais de mémoire

l’expression « en premier lieu » est aussi un vestige de l’art de la mémoire .

Le principe sous jacent de toutes les méthodes de mémorisation c’est que nos cerveaux ne retiennent pas aussi bien tous les types d’informations. Nous sommes très performants lorsqu’il s’agit de retenir de l’imagerie visuelle ou des lieux du à notre passé de chasseur cueilleur mais nous sommes nuls pour retenir des suites de chiffres ou de mots. Il nous faut donc faire un travail de synesthèse pour transformer ce genre de données en image et les placer dans des lieux pour que notre cerveau les retiennent efficacement. C’est ce qu’on appelle le codage élaboratif. Lorsqu’on créer les images mentales, il faut leur mettre un maximum de détail (odeur, goût, texture). Plus une image sera détaillée plus elle retiendra notre attention. En même temps que nous pensons à ces détails, il faut se tenir mentalement à l’endroit ou on veut ancrer l’image.

Plus l’image est drôle, obscène, bizarre, plus elle est facile à retenir. Il faut essayer de rendre les images très laides ou très belles, de les mettre en mouvement et de leur donner des parures distinctives

Ce qui fait un grand mnémoniste , étais – je en train de comprendre , c’est sa capacité à créer sur – le – champ ce genre d’images luxuriantes , de dépeindre dans son esprit des scènes si particulières , tellement hors du commun qu’elles ne risquent pas d’être oubliées . Et de faire cela très vite . Voilà pourquoi Tony Buzan affirme à qui veut l’entendre que le Championnat du monde de mémorisation est moins une épreuve de mémorisation que de créativité

Chaque fois que nous pensons à un souvenir , nous l’intégrons plus profondément dans le réseau de nos autres souvenirs , et nous le rendons par conséquent plus stable et moins susceptible d’être délogé de notre cerveau

Pour s’améliorer si on bute sur le temps de son palais mental, voici un conseil :

Demande – toi à quoi ressemblent tes personnages – quels sont leurs odeurs , leurs dimensions , le bruit qu’ils font , comment ils marchent , comment ils sont habillés , comment ils se comportent en société . Quels sont leurs goûts en matière de sexualité . Est – ce qu’ils sont du genre violent ou pas . Après que tu auras analysé tous ces aspects pour chacun de tes personnages , essaie d’embrasser d’un seul coup leur image . Éprouve toute la puissance et la vigueur de leurs caractéristiques physiques et sociales , en un clin d’œil

Chapitre 6: retenir un poème

Prendre les bonnes habitudes

Pour retenir un maximum de chose il faut faire le plein de lieu architecturaux. En visitant de nombreux lieux, on rends possible la construction de nombreux palais de mémoire. Il en faut minimum 12. Pour la mémoire, manger des Omega 3 et de l’huile de foie de morue Avant un concours, ne pas consommer d’alcool pendant 3 mois sauf un verre de vin le soir.

Mémoriser un texte

Il y a deux façons de mémoriser un texte : Le mémoria rerum : mémoriser la substance, les points clés du texte Le memoria verborum : mémoriser le texte mot pour mot. Plus fastidieux et on risque de se retrouver dans une pièce du palais face à un mur blanc sans pouvoir avancer mais au moins on ne fait pas d’erreur

Le cerveau se souvient bien des choses répétées, des phrases rythmées, des rimes, des alitérations, des chants, des structures régulières et des éléments qui se visualise facilement. C’est pour cette raison que la structure de l’Illiade et de l’Odyssée est si particulière, c’est qu’elle a été conçu pour être retenu et véhiculé par voix orale. Elle s’est au

Selon l’herennius, qui est une référence su la méthode du palais mental, la meilleure façon de retenir un texte memoria verborum c’est de le répéter chaque vers 3 fois puis d’imaginer les images. Pour mémoriser les mots difficiles à visualiser, il faut predefinir ces mots avec un lexique plus fréquent qu’on utilise Une autre méthode peut être de diviser un mot difficile en syllabes et de visualiser ces syllabes ! Enfin on peut diviser le texte en passage d’émotion et apprendre les passages en gardant en mémoire l’émotion véhiculée .

 

Chapitre 7 : La fin du souvenir.

Les livres d’autrefois n’étaient pas les mêmes que ceux que nous connaissons aujourd’hui. C’était de long parchemins, sans index, ni chapitres ni tables des matière. Tous les mots y étaient collés entre eux sans espaces. De ce fait, il était très difficile de retrouver une information sans lire le parchemin en entier et à voix haute. Pour déchiffrer un tel ouvrage il fallait donc déjà connaître l’ouvrage. Le livre avait une fonction d’aide à la mémorisation du texte, pas une fonction d’apprentissage. Avec le temps et l’apparition de l’index, c’est devenu une source de savoir externe qui a entrainé une chute de l’utilisation de la mémoire.

Aujourd’hui, à l’heure où les mémoires externes sont de plus en plus grandes et accessibles (stockage cloud, internet, caméra, magnétophone) l’idée de se servir de ces entité comme d’une extension de notre mémoire fait de plus en plus sens. L’ingénieur Bell à d’ailleurs créer le “lifelogging”. C’est une caméra relié à un ordinateur avec moteur de recherche personnalisé qui enregistre tout ce qu’il fait, ou il va et tout est classé et relié automatiquement.

Peut être qu’un jour, nos mémoire externe et interne seront intimement connectées.

notre culture est un édifice dont les matériaux de construction sont des souvenirs externalisés.

L’érudition a évolué : autrefois il s’agissait de la capacité à posséder en soi une grande quantité d’informations ; aujourd’hui il s’agit davantage de la capacité à savoir comment et où trouver l’information dans l’univers labyrinthique de la mémoire externe.

Notes personnelles : Dans ce monde ou on doit garder tant de chose à l’esprit, en plus d’avoir une bonne mémoire il est recommander de se constituer un second cerveau. C’est ce que le livre “How to take smart notes” nous apprends à faire

Chapitre 8 : le palier satisfaisant.

La technique PAO

le “code chiffre- son” de Johann Just Winckelmann permet de convertir les chiffres en lettre et ensuite de former des mots qu’on convertit en image. Très simple mais limité. Il vaut mieux préférer le système personne- action- objet , système PAO.

**Chaque nombre de 0 à 99 est représenté par une image d’une personne qui fait une action avec un objet. Ces nombres doivent être appris d’avance.

Il suffit ensuite de regrouper 3 nombre ensemble en associant la personne de l’un avec l’action de l’autre et avec l’objet du dernier. Le système PAO permet ainsi de générer une image unique pour chaque nombre entre 0 et 999 999. Comme cela produit des scène visuelles improbables, celle-ci sont facilement mémorisables.**

Cependant cette technique limite l’apprentissage des chiffres à deux par deux (deux par personnage, deux par verbe, deux par objet). On peut stocker 6 chiffres en une seule image mais le fait de consittuer cette image prends du temps car il faut penser aux 3 images correspondant aux 3 paires de chiffres. Pour aller plus vite, des “PAO du millénaire” on été inventés par certains athlètes mentaux. Ce sont notamment des PAO pour chaque nombre allant de 0 à 1000. On apprend alors les chiffres 3 par 3 et on gagne considérablement en vitesse. Cependant l’apprentissage de ce PAO nécessite beaucoup plus de travail. Il faut en effet trouver 1000 personnages, 1000 verbes et 1000 objets différents et retenir à quel nombre ils sont associés.

Comment devenir un expert

On dit qu’un expert a besoin d’au moins dix mille heures d’entraînement pour s’imposer à ce titre au niveau international

Lors de l’apprentissage il y a 3 phases :

  • la phases cognitive ou on doit se concentrer pour faire l’action apprise
  • la phase associative : on fait des erreurs mais on progresse
  • la phase autonome : on a plus besoin de réflechir pour faire l’action. Lorsque l’on atteint cette pause, on a atteint le pallier satisfaisant, on ne progresse plus.

Nous pourrions appeler « palier satisfaisant » ce stade auquel nous décidons que nous sommes satisfaits du niveau que nous avons atteint , allumons le pilote automatique et cessons de progresser

La différence entre les amateurs et les experts, c’est que ces derniers restent dans la phase cognitive. Ils se fixent des objectifs et restent concentrés tant qu’ils ne l’ont pas atteint tout en ayant un feedback de leur entourage. Une pratique régulière ne suffit pas, pour progresser il faut se regarder faire des erreurs et en tirer des leçons.

Pour ces psychologues , le mur de Galton tient beaucoup moins des limites « naturelles » des capacités humaines que de l’opinion que chaque individu se fait de ce qui est pour lui un bon niveau de performance

Bruce Lee , maître des arts martiaux , pour me donner de l’inspiration : « Il n’y a pas de limites . Il y a des paliers , mais il ne faut pas s’y attarder , il faut les dépasser . Si vous devez en mourir , qu’il en soit ainsi . » Je la recopiai sur un Post – it que je collai au mur . Puis je l’arrachai et la mémorisai .

Ainsi pour s’améliorer au palais mental, il faut s’obliger par exemple à mémoriser plus vite que ce qu’on peut faire (1 carte par battement de metronome par exemple) puis une fois qu’on y arrive, accélérer encore. Lorsqu’on se trompe, noter ses erreurs et essayer de comprendre pourquoi Comme dans “black box thinking” l’auteur note que l’expertise ne s’acquiert pas forcément avec l’expérience si le feedback n’est pas immédiat. Ainsi les radiologue perdent en expertise avec le temps alors que les chirurgiens gagnent.

Il faut considérer la mémoire comme un ensemble de bloc (reconnaissance des noms propres, mots, chiffres) qui ont chacun un niveau d’expertise indépendant.

Chaque changement apporté à la table de rappel peut laisser des traces. Et ce qu’on veut absolument éviter, c’ est qu’une carte ou un nombre ne suscite plusieurs images en plein milieu d’un concours de mémorisation. L’auteur s’est entrainé 30 minutes par jour le matin puis 2 fais 5 minutes l’après-midi chaque jour.

Ce phénomène de mémorisation subliminale , que l’on appelle l ’ « amorçage » , prouve qu’il existe tout un univers secret , obscur , de souvenirs cachés sous la surface de nos perceptions conscientes

Chapitre 9 : le dixième talentueux.

L’utilité de la mémoire dans le monde moderne

On peut se demander si le fait de savoir utiliser ses talents de mnéiste n’est pas un savoir-impressionnant mais tout à fait inutile. En effet dans le monde d’aujourd’hui, avoir une bonne mémoire semble être parfaitement inutile.

Pourtant, certaines personnes trouvent des applications concrètes à ce talent. Un professeur du Bronx à par exemple appris les techniques de mémorisation à ses meilleurs élèves qui ont depuis uniquement des résultats excellents au bac américain.

La mind map ou “carte heuristique” fut inventé par Tony Buzan, le créateur des championnat de mémorisation, pour inventer une nouvelle façon de prendre des notes.

Des publications scientifiques attestent bien que le mindmapping améliore la quantité d’information retenue (10% meilleur que la prise de note classique) mais c’est principalement parce que le mindmapping nécessite d’accorder une attention et une organisation particulière à sa prise de notes

Mémoire et créativité

La mémoire et la créativité sont liés. C’est le fait de connaitre des choses qui permet d’en créer de nouvelles

L’art de la mémoire c’est la capacité d’un individu à créer rapidement des images qui établissent des liens entre des idées disparates. La créativité, c’est la capacité à former des connexions entre des images disparates pour en tirer quelque chose de nouveau.

La créativité , en un sens , c’est de la mémoire pour l’avenir .

Ainsi , si la créativité consiste à tisser des liens entre des faits et des idées disparates , il en découle que plus vous avez de faits et d’idées à disposition dans votre mémoire , et plus vous avez de facilité à associer ces faits et ces idées entre eux , mieux vous êtes à même d’inventer de nouvelles idées . Comme Buzan aime le faire remarquer , Mnémosyne , déesse de la mémoire , était aussi mère des Muses

Notes personnelles : on retrouve cette notion dans “Black Box Thinking

La connaissance créer la connaissance

De plus, il faut des connaissances pour acquérir des connaissances. Il y a des savoirs que l’on ne peut pas acquérir sans une mise en contexte. En ayant une connaissance d’un domaine, on peut faire le tri des informations qui sont importantes, et celles qui ne le sont pas.

ce que nous savons déjà détermine ce que nous sommes capables d’apprendre .

Toutes les choses que nous voyons , entendons et sentons sont modulées par toutes les choses que nous avons vues , entendues et senties dans le passé .

Un meilleur système éducatif

Sur ces considérations, Josh en profite pour faire une critique de l’éducation. En effet l’ancien modèle de l’éducation privilégiait l’apprentissage par cœur et sous la contrainte. Il a été prouvé que l’apprentissage par cœur n’améliorait en rien la mémoire comme on le pensait avant.

Une éducation progressiste à alors été mise en place aux états unis qui privilégie l’expérience à la connaissance. Le problème, c’est que beaucoup d’américains n’ont désormais plus le même socle commun de connaissance et n’ont d’ailleurs peut être plus suffisamment de connaissances pour apprendre du monde qui les entoure.

Une éducation à mi-chemin entre ces deux méthodes est donc souhaitable. Comme le dit Tony Buyan, il faudrait commencer par apprendre à apprendre puis apprendre quoi apprendre. Sur ce dernier point un socle solide de connaissance est souhaitable pour que l’individu puisse par la suite étayer de son plein gré sa culture dans les domaines qui lui plaira.

toute l’utilité de l’éducation réside dans la mémoire que l’on en conserve

Raemon Matthews . « Je veux des penseurs , pas simplement des gens qui peuvent répéter ce que je leur dis » , explique – t – il . Mais même si les faits ne conduisent pas par eux – mêmes à la compréhension , on ne peut avoir de compréhension sans les faits . Et plus l’on sait de choses , plus il est facile d’en savoir davantage . La mémoire est comme une toile d’araignée qui capte l’information : plus elle en capte , plus elle s’étend , et plus elle s’étend , plus elle en capte

Chapitre 10 : Le petit rain man en chacun de nous.

Les savants singuliers

Les savants singuliers (autistes surdoué) ont pour point commun d’avoir leur cerveau gauche lésé. Leurs activités cognitives hors du communs proviennent en générale du cerveau droit qui fait appel aux fonction visuospatiales.

Une hypothèse est que le cerveau gauche inhibe nos potentiels latents dans le cerveau de droit. On a donc peut être tous un petit savant singulier en nous qui n’attends que notre cerveau gauche soit lésé pour s’exprimer.

Les savants singulier utilisent peut être des centres plus primitifs du cerveau pour les opérations conscientes, par exemple la zone du cerveau qui nous permet d’attraper une balle en vol. Une partie de notre cerveau calcule très rapidement et inconsciemment la trajectoire et la vitesse de la balle. De la même façon, le cerveau des savant singuliers relait ainsi à leur inconscient tous les calculs compliqués et la solution “apparaît” dans leur esprit comme par magie.

Des leçons de cette aventure au cœur de la mémoire

Cette aventure aura appris à l’auteur que c’est bien en travaillant une aptitude qu’on l’améliore à condition de pratiquer son activité de façon délibérée et en toute conscience.

Il a amélioré sa mémoire mais à également appris à faire plus attention au monde qui l’entoure (notamment l’architecture pour constituer ses palais mentaux). On se souvient davantage des choses lorsqu’on décide de les remarquer.

Mais la mémoire et l’intelligence semblent bel et bien aller de pair , comme la musculature et la constitution athlétique d’un individu . Il existe une boucle de rétroaction entre les deux

Notre perception du monde et nos actes dans le monde sont les produits de notre mémoire , nous ne sommes tous que des paquets d’habitudes définies par nos souvenirs et nous contrôlons nos vies , si tant est que nous les contrôlions , en modifiant graduellement ces habitudes , c’est – à – dire les réseaux des souvenirs que nous avons en mémoire . Aucune bonne blague , aucune invention , aucune idée perspicace , aucune œuvre d’art n’a jamais été inventée par une mémoire externe . Pas encore , en tout cas . Notre capacité à trouver de l’humour dans les choses , à établir des liens entre des notions apparemment sans rapport les unes avec les autres , à créer de nouvelles idées , à partager une culture commune , tous ces actes fondamentalement humains dépendent de notre mémoire . Aujourd’hui plus que jamais , au moment où le rôle de la mémoire diminue à un rythme soutenu dans notre culture , nous devons cultiver nos souvenirs , ceux qui font de nous les individus que nous sommes , qui sont le siège de nos valeurs et la source de notre personnalité