⛰ De quoi parle ce livre ?

C’est un livre qui apprend à penser sur le monde en prenant garde aux raccourcis naturels qu’a tendance à prendre notre cerveau et aux idées préconçues qu’on a notamment apprises sur le monde à l’école qui ont changée depuis !

🧠Pensée personnelle

Un livre agréable à lire, qui permet de remettre à jour ses connaissances sur le monde, de développer sa pensée critique.

🥰 Qui aimera ce livre ?

Tout le monde devrait le lire. Les personnes voulant comprendre mieux le monde et pas seulement discuter des actualités devrait l’apprécier encore plus

🚀 Le livre en une image

📒 Résumé et notes

Introduction

Le paradoxe de Tocqueville : plus on approche d’un idéal, plus la distance qui nous en sépare nous parait insupportable.

Un quizz est inclus. Hans mentionne que quasi personne n’arrive à avoir tout juste !

Le taux de mortalité infantile est un thermomètre permettant d’évaluer les sociétés. Car il permet d’évaluer la santé mais aussi l’éducation et les revenus moyens

Hans nous annonce que notre cerveaux possède 10 instincts dramatique qui modifie notre perception des choses.

 

Chapitre 1 : Le fossé

L’instint du fossé : rendre binaire et opposé ce qui ne l’est pas.

Nos connaissances sur le monde sont restés les mêmes que celles qu’on apprenait à l’école en primaire. Et ces connaissances étaient déja périmées ! (1965) Le monde ne se divise plus entre occident et le reste.

L’auteur divise le monde en 4 niveaux :

 

  • 1 milliards de gens vivant dans l’extrême pauvreté (Niveau 1)
  • 3 milliards de gens pauvres (Niveau 2)
  • 2 milliards de gens au niveau de vie moyen (Niveau 3)
  • 1 milliards de gens au niveau de vie aisé (nous, niveau 4)

le niveau 4 est le niveau ou 3 dollars de plus ou de moins chaque jours ne change pas notre vie.

 

3 mécanismes peuvent nous faire tomber dans le piège du fossé :

  • les moyennes : qui ont tendance a regrouper les valeurs en tas et donc créent des fossés
  • les extrêmes : qui se retiennent bien mais représentent rarement la majorité
  • la vision d’en haut : qui nous empêche d’apprécier les nuances par manque de repères.

 

Chapitre 2 : l’instinct négatif

Comparer l’évolution de son propre pays sur les 200 dernières années permet de réaliser à quel point les progrès sont gigantesques. L’espérance de vie d’un pays est un bon facteur pour évaluer son niveau de santé.

D’autres indicateurs plus discrets rentrent également en compte.

Nous avons également tendance à avoir un esprit négatif par trois procédés :

  • Lec’était mieux avant” : on occulte totalement les difficultés du passé car à l’époque on avait de toute façon d’autres préoccupations que refaire le monde.
  • l’information selective : les journalistes rapportent souvent les nouvelles négatives ou choquantes.
  • on ne pense pas on ressent : le fait de voir qu’il y a tant de chose à améliorer encore nous empêche de réaliser que le monde va mieux. Le problème c’est que cet esprit négatif produit beaucoup de stress chez certains et fait perdre espoirs à d’autres, sans raison.

Les gens pensent que si on dit que le monde va mieux, alors cela est déresponsabilisant vis à vis des choses qui vont mal. C’est faux. C’est un jugement objectif. Ça va mal mais il y a encore des progrès à faire ! Il faut apprendre à différencier le niveau (par exemple mauvais) de l’orientation (par exemple mieux)

Les atrocités du passé nous permettent de relativiser sur les problèmes actuels

Chapitre 3 : les lignes droites

L’esprit humain a du mal a concevoir l’immensité des courbes qui doubles.

Nous avons tendance a prolonger les courbes en ligne droite sur les graphique. Cela peut nous faire peur et nous induire en erreur mais cela est hérité de notre capacité à prévoir la direction des projectiles.

 

 

 

Le nombre d’humain sur terre va se stabiliser. En effet le nombre d’enfant par couple à déja commencé à se stabiliser autour de 2, 5. Ainsi les actuels adultes et enfants vont grandir et engendré 1 milliard d’humain en plus par génération et feront 2 enfant par couple. Au bout de 3 générations, la population sera stabilisée à 11 miliards alors que pendant 3 généra­tions (60 ans) on aura paniqué car le nombre d’humain augmentait encore.

 

 

 

Toutes les populations vivants aux niveaux 2- 3- 4 font aujourd’hui 2 enfants en moyenne. En revanche, les populations de niveau 1 qui représentent 10% de la population mondiale font 5 enfants en moyenne dont 1 meurt. C ‘est donc l’extrême pauvreté qui serait susceptible de faire augmenter la population mondiale.

Lutter contre l’extrême pauvreté c’est donc lutter contre la surpopulation

Nous ne devons pas prédire l’avenir de courbes futur sans bases solides. car ces prédictions hasardeuses nous feront mettre en place des solutions inadaptées. Une courbe peut être droite mais aussi en S, en bosse ou en doublement.

Chapitre 4 : l’instinct de la peur.

Lorsqu’on a peur notre perception est modifiée. On voit ce qu’on a peur de voir, pas ce qu’on veut voir.

Notre attention est sélective. L’information est filtrée par notre cerveau via différents biais et c’est l’information concernant la peur qui à le plus de chance de passer le filtre.

Même lorsqu’on sait que le monde va mieux, lorsqu’on est confronté aux conséquences d’une catastrophe naturelle, on ne peut s’empêcher de penser que le monde va mal. Une fois l’incident passé, il faut être capable de prendre du recul et de dire haut et fort, le monde va mieux.

Les souvenirs de la peur de la non régula­tion du nucléaire et des pesticides ainsi que les premiers ratés de vaccination rendent aujourd’hui très difficile la compréhension et l’absence de peur dans ces domaines.

Pour vérifier qu’on se trouve dans la rationalité et non juste dans la peur il faut se demander deux choses :

  • Que ce passe-t-il si on ne fait pas la chose pour laquelle on a peur
  • Quelles arguments pourraient nous convaincre de faire quand même cette chose ? Si la réponse est aucun, on se trouve hors de la rationnalité.

Toutes nos peurs se rapportent aux peurs primitives qui sont les plus partagées par la population :

  • serpent
  • araignée.
  • aggression
  • captivité
  • empoisonnement
  • intoxication

Le terrorisme empire avec le temps mais ne concerne que 0, 05% des décès dans le monde. Quand quelque chose est effrayant il y a un risque perçu. Quand quelque chose est dangereux, il y a un risque réel. Il faut mobiliser notre attention pour ce qui est dangereuse et non ce qui est effrayant.

 

Chapitre 5 : l’instinct de la taille.

Les médias ont tendance à déformer les chiffres. Ce qui nous donne tendance à sous-estimer les chiffres réels car paraissent tellement petits face aux informations chocs déclarées par les médias.

Pour éviter de se faire berner par l’instinct de la taille et donc mettre en place des mesures peu efficaces (construction d’hopitaux plutôt que d’instruire les mères dans les pays de niveau 1 et 2) il faut comparer et diviser.

Comparer :

  • Ne jamais laisser un chiffre seul, toujours le comparer à un autre
  • Attention aux gros chiffres. Si on ne les comparent pas à d’autres, ils ont l’air énormes.
  • Les évènements rares (tué par un ours) paraissent plus importants que les événements fréquents (crimes passionnels). Mais il faut s’intéresser aux conséquences (les deux tuent et l’un plus souvent que l’autre) pour savoir lequel est une priorité.
  • Utiliser la loi des 80/20. C’est à dire se demander dans les alternatives proposées, où se trouve les 80% utilisés aujourd’hui. Par exemple 80% de l’énergie du monde est produite par 3 types d’énergies (gaz, pétrole et charbon) alors que les médias parlent enormément des énergies renouvellables et du nucléaire. Cela permet de prouver l’importance des choses en omettant la couverture médiatique.

Diviser :

  • Toujours essayer de diviser un nombre par une catégorie plus grande. Cela permet d’évaluer si les mesure misent en place sont suffisantes. Par exemple : nombre d’enfants / nombre d’écoles. Les quantités et les taux peuvent raconter des histoires très différentes.
  • Diviser permet aussi d’objectiver une tendance et d’isoler des facteurs.
  • Mesurer des indices par personne plutôt que par nation est plus égalitaire.
  • On a toujours l’impression qu’ “ailleurs c’est dangereux”. Mais “ailleurs” est un lieu bien plus grand qu'”ici” et on entends parler de l'”ailleurs” que si des choses négatives surviennent. Ainsi l'”ailleurs” prit séparément est aussi sûr que “ici”.

Chapitre 6 : l’instinct de généralisation.

La généralisation est nécessaire pour communiquer et structurer notre pensée.

L’instinct du fossé divise le monde entre “eux” et “nous”. L’instinct de généralisation nous fait croire qu” ils” sont tous pareil

La majorité c’est plus de la moitié. ça peut être 51 comme 99%. Toujours demander le pour­centage exact.

Beaucoup de gens généralise des exemples exceptionnels à des groupes entiers. Ainsi les pesticides et le nucléaire rendent le groupe des “substances chimiques” dangereux. Mais ce groupe contient pourtant le savon, le détergent, le plastique, le ciment. Pour briser cet effet “exemple exceptionnel” demander d’autre exemple du groupe pour lequel la personne généralise.

Toujours se rappeler que sa propre expérience n’est pas normal (par exemple nous pensons que tous les ascenseur s’arrêtent si on passe la mains le long de la porte. Mais dans certains pays de niveau 2 par exemple, les ascenseurs ne s’arrêtent pas en cas d’obstacle et en se basant sur notre expérience, on risque de se faire broyer la main)

Ne pas partir du principe que les gens sont des imbéciles. Lorsque quelque chose a l’air étrange, être curieux et humble. Se demander en quoi c’est une solution astucieuse.

Chapitre 7 : l’instinct de la destiné

L’instinct de la destinée est l’idée selon laquelle des caractéristiques innée détermine de manière inévitable, inéluctable, le destin des peuples, des pays, des religions ou des cultures

Comme d’habitude, le lien entre religion et nombre de bébés est surestimé. En revanche, il y a bien un lien entre le revenu et le nombre de bébé par femme.

Les valeurs machistes présentent encore dans certains pays asiatiques et africains ne sont pas liées à la religion ou la culture. Ce sont les mêmes valeurs patriarcales qui étaient autrefois présentes en France et qui disparaitront avec le progrès économique.

Un changement lent (I % par an) n’est pas une abscence de changement. Pour constater que les valeurs sont constamment en évolution, il suffit de parler avec ses parents et ses grands parents.

Il faut se sortir de la tête cet esprit de colon comme quoi les pays africain vont seulement nous rattrapper. Ils nous dépasseront et nos pays seront leurs destinations touristiques bon marché.

Chapitre 8 : l’instinct de la perspective unique

Nous avons tendance a penser qu’une idée simple est une idée juste et qu’elle s’applique partout ou grâce à celle- ci ou à l’impression de bien comprendre le monde. Mais le monde est infiniment plus complexe et comme on ne comprends pas tout, on ne peut pas avoir une opinion sur tout.

De plus nos points de repères notamment les experts, ne sont pas infaillibles notamment dans les domaines qui ne sont pas les leurs. Etre intelligent ou expert ne permet pas de l’être dans des domaines d’expertises proches du notre.

De plus presque tous les militants exagèrent inconsciemment les problèmes auxquels ils se consacrent. Les causes humanitaires seraient probablement davantage soutenu si les militants notifiaient toutes les améliorations que la participation des citoyens a permis de produire. Mais ils sont bloqués dans leur pensée unique ou tout ne fait qu’empirer.

NB : la red list permet d’avoir la situation sur les espèces menacées dans le monde.

Le but ultime de la croissance économique c’est la liberté individuelle et la culture mais ces valeurs sont difficilement approchables par des chiffres.

La démocratie est un objectif mais pas le meilleur moyen pour voir le niveau d’un pays et sa croissance économique augmenter.

Un pays ne peut pas fonctionner sans gouvernement, mais le gouvernement ne peut pas résoudre tous les problèmes. C’est ici la nuance entre deux pensées uniques : le capitalisme et le communisme.

Une pensée unique peut limiter l’imagination. En abordant un problème sous différents angles, on en aura une vision plus juste.

Chapitre 9 : l’instinct du blâme.

Quand quelque chose se passe mal nous avons la mauvaise habitude de penser que ça doit être à cause d’un individu animé de mauvaises intentions.

On cherche alors un coupable et non plus une solution à notre problème. La même chose se passe lorsque les choses se passent bien. Il est aussi facile de revendiquer un succès que de rejeter la faute sur quelqu’un. Il y a beaucoup de catégories que nous adorons désigner comme les méchants : hommes d’affaires, journalistes, étrangers.

Une idée reçu en occident est que ce sont les pays émergents qui sont la cause du réchauffement climatique. Pourtant ils sont encore loin derrière nous en terme d’émission de gaz à effet de serre et ne veulent qu’une chose : accéder au niveau 4 et pouvoir enfin s’acheter une machine à laver. Alors a nous de repenser le niveau 4 pour le rendre plus respecteux de l’environnement et faire en sorte que le reste de l’humanité accède à ce niveau.

Chapitre 10 : l’instinct de l’urgence.

Quand nous pensons au scénario du pire nous avons tendance à prendre des décisions rapides et stupides. L’instinct de l’urgence nous stresse et amplifie nos autres instincts. Il provoque des effets collatéraux imprévisible et spectaculaire.

Quand les risques sont lointains, la réaction des gens est assez molle. C’est pour­quoi les militants nous font croire à une situation d’urgence, pour nous pousser à l’action. Mais ces alarmes permanentes pour des choses non urgentes finissent par nous étourdir quand vient une véritable urgence. Cela fait perdre en crédibilité à la cause sur le long terme. La notion de “réfugié climatique” est la plupart du temps une exagération délibérée conçue pour canaliser la peur des réfugiés vers la peur du changement climatique et obtenir plus de soutien pour cette cause. Le lien entre migration et changement climatique est pour le moment extrêmement faible. Les gens qui se préoccupent du changement climatique doivent défendre leur cause avec cœur sans devenir victime de leur propre message alarmiste qui pourrait altérer leur reflexion.

Pour éviter que les gens ne manipulent l’opinion et donc redirigent les fonds alloués vers les mauvaises destinations, il faut une indépendance parfaite d’organisme entre chaque rôle sur place. Par exemple dans le cas d’une épidémie :

  • une organisation voué à la résolution d’un problème ne devait pas être autorisée à décider des données publiées ou non. Car dans ce cas elle n’est pas objective.
  • De même les gens qui essayent de résoudre le problème sur le terrain ne devraient pas être ceux qui mesurent les progrès réalisés car ils sont soumis à des biais.

Les cinq risques mondiaux qui doivent vraiment vous inquiéter sont :

  • une pandémie mondiale
  • un effondrement financier
  • une guerre mondiale
  • le changement climatique
  • l’extrême pauvreté.
  • le risque inconnu

Nous devons diriger notre énergie vers ces risques. Leur résolution nécessite une coopération internationale basée sur l’étude de données solides, pertinente, fiable et indépendantes. Ils doivent faire l’objet d’évaluation constantes (rapport d’emission de gaz à effet de serre trimestriel, mise à jour des données sur la pauvreté, suivi de la fonte des glace, apport de soin de premiere nécessité pour détecter l’apparition d’épidemie dans les pays de niveau 1, maintient des échanges internationaux (Jo, échanges scolaire, internet gratuit) pour créer un filet de sécurité préventif en cas de guerre)

Mais ces risques sont trop importants pour qu’on crie au loup et qu’ils perdent en crédibilité

Bilan

Au final pour comprendre le monde, les nouvelles ne sont pas très utiles.

Nous ne devons pas attendre des journalistes, militants ou politiciens qu’ils changent leur discours car ils se battront toujours pour avoir notre attention et l’évolution du monde racontée de manière neutre n’est pas captivante.

Notes personnelles : Pour avoir d’autres infos sur les biais cognitifs qui nous affectent chaque jour, consultez “Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens”