Mes impressions sur le livre

🚀 Le livre en 3 phrases

  • Prendre conscience qu’on vit une vie par défaut pour vivre une vie intentionnelle
  • Utiliser le code et le media comme levier au 21ème siècle
  • Avoir un process d’introspection pour déterminer un trajectoire au quotidien et sur le long terme

🎨 Impressions

Très bon livre qui permet de mettre de la structure dans le contenu de JCK depuis les 2 dernières années ! J’apprécie énormément ! C’est un livre destiné à la communauté de JCK qui connaît déjà certains termes et nuances.

Le livre est moins accessible à un public néophyte du développement personnel. Beaucoup de concepts sont introduits (antifragilité, responsabilité personnelle, nuance dans les formulations…) qui sont inconnus des néophytes et qui peuvent se sentir démunis face à des citations d’autres auteurs.

Je ne pense pas qu’il y ait de solution à ce problème. Pour un public tel que moi, cette version est parfaite !

Exemple : je suis content d’être déjà initié aux relations de causalité entre valeur, identité, habitude. À la notion d’intention ou d’attracteur étrange. Ou encore à ce qui compose une habitude. Tout prendre à la figure en un chapitre peut, selon moi, entraîner un sentiment de submersion.

Comment j’ai découvert ce livre

Je suis son auteur à travers sa newsletter depuis quelques années.

Qui devrait lire ce livre ?

N’importe qui souhaitant remettre du sens dans sa vie.

☘️ Comment ce livre m’a changé ?

J’ai mis en place une méthode d’introspection solide

📒 Résumé + Notes

L’auteur nous explique qu’il a réalisé que la société est malade et qu’il voulait se diriger vers une vie qu’il choisit, pas qu’il subit. Il veut s’enthousiasmer au quotidien, pas survivre. Il veut utiliser son époque, pas la subir.

Il nous détaille tout son processus qui l’a conduit où il est actuellement, en énumérant son histoire et ses principales crises, ce qu’elles ont débloqué et les problèmes qu’elles ont engendrés.

Ce livre n’est pas un livre de philosophie, mais un livre qui utilise la philosophie pour aider à prendre du recul sur notre façon de vivre et sur les possibilités qui s’offrent à nous.

Chapitre 1 : Les archétypes

JCK (l’auteur) nous détaille Stéphane et Achille. Il donne beaucoup de détails pour que l’on puisse se représenter et s’identifier à ces deux figures.

Un des déclics d’Achille pour passer à une vie intentionnelle a été de se projeter dans 10, 20 ou 50 ans et de voir ce que deviendrait sa vie s’il restait sur la même trajectoire. Il s’est rendu compte qu’il ne voulait pas vivre jusqu’à 50 ans de cette manière. Il nous dépeint un Achille qui menait avant une vie par défaut et qui incarne maintenant un idéal, car cela nous invite nous-mêmes à changer.

Il soulève la non-responsabilité au quotidien de Stéphane qui blâme sa situation, sa malchance, la société, les autres. Qui s’énerve pour des futilités au quotidien, qui est frustré quand les gens ne réagissent pas comme il le souhaite, qui boude la vie quand le résultat est différent de ce qu’il espère.

Tout cela a été réglé pour Achille en prenant sa responsabilité personnelle et en discernant les moments où il avait cette responsabilité en pratiquant une pratique stoïcienne : la dichotomie du contrôle. Achille a également appris des compétences profondes qui lui permettent de profiter des leviers de son époque (le code et le média). Cela lui permet, maintenant qu’il sait qu’il a le devoir d’agir, d’agir avec plus d’efficacité. Enfin, pour garder un objectif en tête, Achille s’est fixé une version de lui-même qu’il voulait devenir et a trouvé sa mission personnelle, sa place dans le monde. La grandeur d’une mission qui nous dépasse peut nous donner l’énergie que la vision individualiste ne nous donne pas.

Achille est antifragile, là où Stéphane est fragile, car surprotégé.

Achille ne vit pas dans le politiquement correct. Il est authentique. Ne se censure pas et ne se conforme pas aux normes sociales. Ce sont les contraintes de la liberté. On s’affranchit de chaînes, mais on s’expose au courroux social. À nous de choisir dans quels domaines de notre vie on veut se libérer en toute connaissance des conséquences de cette liberté.

Achille sélectionne ce qui vaut la peine de souffrir. Il exerce sa liberté dans sa forme la plus belle. Le choix de ses contraintes lui permet de sculpter sa propre statue.

Chapitre 2 : Qu’est-ce que la vie intentionnelle ?

L’archétype du philopreneur intègre deux casquettes indispensables à la vie intentionnelle :

  • la réflexion du philosophe
  • l’action de l’entrepreneur

Pour véritablement se réaliser et contribuer à la société, il faut sortir du monde et tracer son chemin. C’est ce changement de mentalité qui permet de vivre avec les autres tout en devenant un véritable individu autonome.

La vie par défaut

  • Un peu à la manière de Miguel Ruiz, il dépeint les croyances implantées dans la société comme un paradigme par défaut que nous ne remettons pas en question. Nous le vivons et ne sommes pas forcément heureux parce qu’il ne nous correspond pas.
  • L’autre chose qui nous pousse dans la vie par défaut est notre entourage. Nous sommes la moyenne de notre entourage, qui va nous tirer vers leurs propres croyances limitantes, qui sont en général issues du paradigme par défaut.
  • La dernière chose qui nous pousse vers la vie par défaut est la technologie de notre monde ultra-connecté. Bien que la technologie soit un outil qui peut nous aider à mettre en place notre vie rêvée, elle contribue aussi à “remplir” notre vie de choses que nous ne désirons pas.

Notre époque, en échange de confort et de sécurité, nous fait perdre notre désir de créer notre propre chemin, d’assouvir nos rêves…

Il y a une différence fondamentale entre être et exister.

En vivant la vie intentionnelle, vous ne cherchez plus à prouver, mais à partager, à transmettre. Vous vivez avec et pour les autres, pas selon eux.

La vie intentionnelle n’est pas faite de jugement. On questionne le pourquoi on fait les choses, pas les faits en soi.

Dans ce livre, c’est une réponse temporelle à un problème intemporel : comment avoir une belle expérience de vie et en faire profiter ses proches et le monde.

Outils que JCK met à notre disposition dans ce livre :

  • le modèle mental vie par défaut -> vie intentionnelle
  • les 7 principes de vie intentionnelle
  • un projet de vie intentionnelle

Il n’existe pas 2 chemins de vie intentionnelle identiques et aucun ne se termine.

Architecture du livre

Le livre s’articule ensuite en 7 principes dans lesquels JCK détaille :

  • la vie par défaut et des exemples de Stéphane
  • la vie intentionnelle d’Achille et des exemples

Après ces 7 principes, il montera avec nous pas à pas notre projet de vie intentionnelle.

Chapitre 3 : Principe 1 : Prendre le temps de faire de l’introspection

Vie par défaut

Divertissement sans fin et rencontres sans but.

Pour sortir du divertissement sans fin (jeux comme Call of Duty, Clash of Clans, réseaux sociaux…), il faut choisir des divertissements qui ont une fin (exemple : une campagne Total War).

La vie de Stéphane est une vie sans introspection, de la naissance à la mort.

JCK prend l’exemple de Walter White, qui ne se rend compte qu’il passe à côté de sa vie que parce qu’il va mourir, et l’incompréhension de ses proches à mesure qu’il devient de plus en plus lui-même.

Avant le COVID, nous menions des vies par défaut. Nous voyions notre vie comme subie : un mélange de déterminisme, de décisions, de conjoncture, de hasard heureux ou malheureux. Mais pas comme des choix conscients. Le confinement a donné l’espace mental pour repenser son existence.

Pour mener une vie intentionnelle, il faut savoir arrêter le TGV de la vie pour rentrer en introspection.

Relations superficielles

Dans cette vie suroccupée, on veut paraître occupé. Si on gère mal son agenda, on finit alors avec trop de choses à faire et on voit peu ses relations. Cela engendre des relations superficielles.

Pression de vivre selon les autres

  • Partie évolutionniste : De par la sélection naturelle de notre cerveau, nous ressentons une tension entre devenir soi et être accepté par la tribu à travers des comportements sociaux préétablis.
  • Partie psychologique : On peut vouloir plus ou moins plaire aux autres selon notre éducation et les traumatismes de notre enfance. Il y a également notre entourage immédiat. Notre entourage nous empêchera en général de sortir du mode de vie par défaut.
  • Partie sociologique : Les normes culturelles influencent les normes de l’époque qui nous influencent en retour.

Cependant, quelles que soient les époques, nous voulons être aimés, reconnus, valorisés par le groupe. Pour éviter ce désir puissant et ainsi s’accorder plus d’autonomie, il faut faire preuve de courage et de caractère.

La rat race

Nous nous trouvons tous dans plusieurs “rat races” (ou des jeux infinis) car l’humain aime résoudre des problèmes et se fixer des objectifs. Il faut en revanche savoir si les raisons qui nous poussent à ces jeux infinis sont extrinsèques ou intrinsèques.

Ce qui est dangereux, c’est d’associer des émotions, des besoins et des attentes à l’atteinte d’objectifs extrinsèques.

À l’opposé, les motivateurs internes les plus puissants sont l’autonomie que nous pouvons obtenir en travaillant sur notre projet, le sentiment de progression dans un domaine, ou encore le sens profond qu’un objectif donne à notre vie au quotidien.

La rat race est un symptôme d’un manque de connaissance de soi-même. Car on suit des objectifs dictés par la société en supposant qu’ils nous rendront heureux.

Le confortable statu quo

La plupart des gens ne remettent pas en question les règles, les normes, les conventions et les schémas classiques car la vie est plus simple et confortable ainsi.

Trop de confort est une insulte à la vie. Le confort nous rend mous, apathiques, peu motivés. Il détruit notre désir de conquête, de progression, d’élévation personnelle et collective.

On confond trop souvent le confort et la liberté. Une personne qui suit une carrière (une vie approuvée socialement), plutôt que de poursuivre ses propres passions et intérêts, peut se sentir libre car elle a “réussi”. Mais en réalité, elle est prisonnière de sa cage dorée sociale.

Platon nous invitait à nous détacher du monde matériel (confort) pour découvrir sa propre sagesse intérieure.

Ce n’est pas parce qu’un modèle de vie est un standard qu’il va vous correspondre.

La crise existentielle pour passer de la vie par défaut à la vie intentionnelle

Le mot crise en grec signifie à la fois :

  • distinguer
  • choisir
  • séparer
  • décider

La crise est un carrefour de vie. Un moment où le mental, le corps et l’âme ne sont plus alignés et une décision doit être prise pour les réaligner.

Il faut voir les crises existentielles comme des opportunités de changement.

Introspection et mouvement

Entrer en introspection, ce n’est pas seulement réfléchir. C’est se poser des questions et essayer d’y répondre en s’observant, mais c’est aussi surtout passer à l’action.

Le mouvement permet la réflexion. Nietzsche disait d’ailleurs qu’aucune idée que l’on a hors de la marche ne vaut la peine d’être retenue. Kant, Henry David Thoreau et Socrate étaient aussi de grands marcheurs.

L’action permet la réflexion. Et la réflexion se doit de passer à l’action. On doit confronter ses idées au réel.

Philosopher, c’est penser sa vie et vivre sa pensée. – André Comte-Sponville

De plus, notre psychologie est plus influencée par notre physiologie que l’inverse (même si le conditionnement neuro-associatif fonctionne bel et bien). Donc, si on n’est pas en mouvement, on sera déprimé.

Tout est en mouvement autour de nous et nous le sommes aussi malgré nous. Nous nous dirigeons vers notre mort. Le souvenir d’être mortel est une excellente raison de se mettre en mouvement volontairement.

Le courage d’arrêter le train

Pour sortir de la vie par défault, il va falloir avoir le courage de remettre en question cette vie pas si désagréable et s’opposer à son entourage qui la vit !

Une méthode est de “brûler les bateaux”, comme les Arabes lorsqu’ils envahirent l’Espagne. C’est-à-dire, ne pas se laisser d’autre choix que de réussir à mettre en place sa vie intentionnelle.

Chapitre 4 : Principe 2 : Agissez sur ce qui dépend de vous et acceptez ce que vous ne pouvez contrôler

Stéphane a un problème de contrôle. Il essaye d’avoir du contrôle sur tout dans la vie alors que c’est impossible et cela génère chez lui une anxiété permanente et une apathie. Il ne connaît pas les principes stoïciens permettant d’atteindre l’eudémonisme ou l’ataraxie :

  • la dichotomie et trichotomie du contrôle : qui permet de savoir quand agir et quand accepter.
  • les quatre valeurs du stoïcisme : qui permettent de vivre de manière mesurée et de chercher l’équilibre dans ce qu’on contrôle.

Notre époque nous pousse vers plus de chaos et nous déstabilise en permanence. Cette apparition constante de nouvelles technologies capables de bouleverser le monde est une raison de plus de faire le tri sur ce qui est dans notre sphère de contrôle et ce qui ne l’est pas.

Ce qui est en notre contrôle, c’est :

  • notre interprétation des événements, notre jugement
  • notre réaction
  • notre désir/notre volonté
  • nos pensées

Le désir, contrairement au monde qui nous entoure, fait partie des choses que nous contrôlons. À nous de choisir nos désirs pour qu’ils coïncident avec nos objectifs et nous apportent du sens et de la satisfaction au quotidien.

Si on ne choisit pas ses désirs, on se laisse porter par notre ego, qui cherchera des objectifs pour obtenir la validation des autres.

Outils pour atteindre la sérénité

Pour mieux avoir accès à cette paix intérieure permise par la distinction entre ce que nous contrôlons et ce que nous ne contrôlons pas, certains outils existent :

  • journaling
  • méditation, notamment le deuil mental
  • la solitude et la marche dans la nature

Essayez de simplifier au maximum votre vie. La société n’a pas intérêt à ce que votre vie soit simple, car si votre vie est simple, vous ne consommez pas assez.

Vos intérêts et ceux de la société sont désalignés.

Le minimalisme vous permet d’avoir un meilleur rapport avec vos possessions matérielles et de recentrer votre attention sur les expériences de vie.

On peut se faire des auto-thérapies avec les modèles mentaux du stoïcisme.

Il faut également savoir se donner de l’air et ralentir de temps en temps en revenant aux fondamentaux de l’énergie et de la santé :

  • sommeil
  • nutrition
  • mouvement

Accepter son passé et refuser son futur

Les regrets du passé et l’anxiété liée à l’avenir doivent être combattus et réduits au maximum.

Les dérives du body positive actuel considèrent comme sain un corps obèse. Ce genre de réflexion montre que les intérêts de la société (consommation) ne sont pas alignés avec ceux des individus (santé) et témoigne d’une société malade.

L’acceptation de son état présent est une bonne chose et est même essentielle (bon côté du body positive), mais ne doit en rien être un prétexte pour fuir en avant et accepter notre futur sans vouloir se battre pour un meilleur.

Comme Nietzsche, il nous faut :

  • accepter la réalité de notre situation : “amor fati” (aime ton destin). Nietzsche était très malade.
  • refuser d’en faire une fatalité et se battre pour faire de ses obstacles une force. C’est sa réflexion sur la vie due à sa maladie qui lui a donné sa philosophie.

Chapitre 5 : Principe 3 : Définissez et poursuivez votre mission personnelle

Le syndrome de Peter Pan : par peur de gâcher son potentiel, Stéphane ne s’engage pas dans une voie. Il ne prend pas la responsabilité de cette voie et ne “perd” pas ses opportunités. Il confond optionnalité et non-choix.

Pour apprendre à se connaître, il faut créer du mouvement et non rester dans l’immobilisme dans l’espoir que la solution apparaisse par miracle.

Une mission personnelle ne se découvre pas par intuition mais par itération. – Jean-Charles Kurdali

Notre mission personnelle (même temporaire) nous permet de prendre notre responsabilité personnelle, de nous engager dans une voie pour le bien commun (ou en tout cas pour quelque chose qui nous dépasse).

Une mission personnelle vous oblige à naviguer entre ordre et chaos :

  • vous devez sélectionner les opportunités (mettre de l’ordre) pour atteindre votre but :
    • créer une nouvelle habitude
    • environnement social
    • compétences profondes à acquérir
  • sortir de votre zone de confort pour atteindre votre but (ajouter du chaos)

Cet équilibre entre ordre et chaos donne du sens à votre existence, car :

  • cela donne une direction (parmi l’infinité de possibilités)
  • cela a une signification pour nous vis-à-vis de devenir la meilleure version de soi-même.

L’influence de notre époque sur nos valeurs

Nous ne pourrons jamais annihiler à 100 % l’influence de notre époque sur nos valeurs, nos désirs, nos habitudes. Ce ne serait même pas souhaitable, car cela ferait de nous des personnes inadaptées socialement.

Néanmoins, il faut être capable de se dissocier temporairement de son époque pour penser par soi-même, apprendre à se connaître et devenir un individu authentique.

NB : Le choix d’une philosophie de vie et de valeurs peut être un outil efficace. On devient alors le surhomme de Nietzsche.

Une telle recherche en soi pour devenir une meilleure personne est parfois vue comme une arnaque ou futile.

Sortir du mode par défaut ne sera en général pas compris et pas désiré par notre entourage, qui ne veut en aucun cas remettre en question son mode de vie actuel.

L’importance d’avoir une mission personnelle

Les projets sont ce qui nous font avancer et donnent du sens à notre vie. Combiné à une utilité pour le bien commun, cela nous intègre socialement et améliore notre santé mentale. Chaque projet nous rend plus complet en tant qu’être humain, en nous faisant incarner plusieurs identités, nous forçant à adopter des habitudes, à résoudre des problèmes.

La vie est une expérience à vivre pleinement. Elle mérite de devenir un roman d’aventure dans lequel on quitte notre confort et on se bat pour ce qu’on veut vraiment.

Cette mission personnelle peut être facilement illustrée par l’arc narratif issu du “héros aux mille visages” de Joseph Campbell.

Cependant, ce n’est pas la réalisation de nos projets qui nous rendra heureux à cause de l’adaptation hédonique. Il faut donc apprendre à aimer le chemin, pas seulement la destination. Cela peut être fait si l’on considère que la vie est une histoire en plusieurs chapitres. On peut alors facilement lâcher des projets car la “saison” ou même le “chapitre” est terminé, et on entre dans une nouvelle phase de vie.

La vie est longue pour celui qui sait comment employer son temps – Sénèque

Au cours d’une vie, il est possible d’évoluer en termes d’identité, de domaine d’activité, de personnalité.

Construire sa vie intentionnelle avec la pyramide du philopreneur

Chapitre 6 : Principe 4 : Devenez responsable et antifragile

JCK met en avant le nihilisme de notre société occidentale, surtout celui des adolescents devenus adultes, qui ne prennent pas leur responsabilité.

Personne ne montre l’exemple, car les puissants profitent des asymétries positives et ne mettent pas leur peau en jeu.

Avec les réseaux sociaux, l’ensemble des personnes peut faire porter sa voix. Comme tout le monde se pense extraordinaire (alors qu’ils n’ont rien fait), ils forcent avec leur justice sociale à instaurer une société dans laquelle tout le monde gagne et tout le monde est extraordinaire.

La police de la pensée gouvernée par la majorité banale

Cette croyance en l’extraordinaire de chacun repose sur trois mécanismes :

  • Virtue signaling : les personnes se pensent vertueuses en soutenant des projets qui se veulent vertueux (ou du moins validés par la police de la pensée, c’est-à-dire la masse de personnes ordinaires).
  • Victimisation : les gens pensent qu’ils ont réussi “malgré” un parcours extrêmement difficile qu’ils se vantent d’avoir eu (et finissent par y croire eux-mêmes).
  • Safe space : permet aux gens de se croire hors norme, car ils ne se confrontent pas au réel.

Comment mener une vie intentionnelle lorsqu’on se retrouve bridé par une police de la pensée cherchant à uniformiser et simplifier ce qui serait le bien ?

Responsabilité personnelle et antifragilité

JCK énonce ensuite les avantages à prendre sa responsabilité personnelle et à devenir antifragile, tant pour soi que pour la société.

C’est une boucle vertueuse. La responsabilité amène à cultiver notre antifragilité. Notre antifragilité nourrit notre désir de responsabilité. Responsabilité et antifragilité vont donc devenir les moteurs qui feront de votre existence une odyssée captivante.

La qualité de notre vie est proportionnelle à notre capacité à faire face et à traverser la peur.

Notre relation à l’échec, une considération essentielle pour acquérir l’antifragilité

Un échec n’en est un que quand on le considère comme tel. Sinon, c’est un apprentissage et donc une victoire. Tel un alchimiste, transformez vos échecs en victoires.

Chapitre 7 : Principe 5 : Bâtissez votre citadelle intérieure

Nos cerveaux n’ont pas évolué aussi vite que la technologie. Nous sommes soumis aujourd’hui à une infobésité qui brouille notre capacité de réflexion, de prise de décision et alourdit notre charge mentale. Mais ce n’est pas tout.

L’obsession de développer sa marque dans le monde virtuel

Nous sommes passés d’un monde où les mythes, les religions, les grandes histoires donnaient un sens à nos vies, à un monde basé sur la réussite matérielle et statutaire, qui se forge dans le monde virtuel et développe notre marque personnelle (personal branding).

Cette obsession d’être une marque (et de développer son statut pour être reconnu par la tribu) nous éloigne de notre citadelle intérieure, nous poussant à agir selon les autres.

Dopamine bon marché

Les addictions douces (réseaux sociaux, jeux vidéo, drogues et pornographie) nous permettent d’accéder à un plaisir instantané et sapent ainsi notre motivation. Les conséquences sont multiples :

  • renfermement sur soi
  • identité liée à ses addictions
  • perte de confiance et d’estime de soi
  • perte de clarté mentale et de sérénité

Infobésité, charge mentale et onglets ouverts infinis

Le phénomène des onglets infinis, c’est lorsqu’on conserve de nombreux “onglets” non traités dans notre vie personnelle, relationnelle et professionnelle. Vous ouvrez des portes que vous ne fermez jamais vraiment.

Le digital rend facile l’accumulation et difficile la réduction.

Cela entraîne la saturation de votre esprit. On ne sait plus discerner ce qui compte de ce qui ne compte pas. Cela provoque une sorte de relativisme où tout se vaut, puisque vous n’avez pas le temps de hiérarchiser les données, vos relations, vos projets, vos désirs.

Bâtir sa citadelle intérieure

Comme Marc Aurèle, qui examinait ses pensées et ses comportements par le journaling et ses pensées pour lui-même, il faut savoir se retrouver avec soi dans sa citadelle intérieure.

S’extraire du zeitgeist

Le Zeitgeist, c’est l’esprit du temps, de l’époque. Tout progrès n’est pas forcément à prendre, et nous ne sommes pas supérieurs à nos ancêtres sur toutes les problématiques.

S’extraire du zeitgeist en refusant certains aspects de la modernité (pas tous, car celle-ci peut tout de même être très utile) peut nous permettre d’échapper à certains pièges de notre époque et de mieux penser notre rapport au monde (valeurs, progrès, moeurs, mode de vie de notre temps).

Exemple : ne pas utiliser les réseaux sociaux, voyager sans GPS, pas de télé le matin, écrire sur du papier…

Il faut donc prendre ce qui nous sert dans notre époque et rejeter le reste.

Exemple : l’auteur évite le côté “consommateur” des réseaux sociaux. Il crée donc du contenu long (newsletter, livre) hors ligne et après il disperse ce contenu sur les réseaux en respectant les codes de chaque plateforme.

Savoir être adapté à son époque est aussi important que de savoir s’en détacher.

Faire une détox de dopamine

Remplacer ces activités :

  • jeux vidéo
  • pornographie
  • achats en ligne
  • réseaux sociaux
  • séries/Netflix

Par des activités moins gratifiantes instantanément mais apportant plus de sens sur le long terme :

  • faire à manger soi-même
  • marche sans téléphone ni casque
  • lecture
  • journaling
  • prise de notes
  • apprentissage d’une nouvelle compétence
  • activités physiques ou manuelles

Cela permet de sécréter de la sérotonine (hormone du bonheur et du bien-être) plutôt que de la dopamine (hormone de la récompense).

JCK propose aussi de passer au minimalisme digital.

Construire son Walden pour rendre physique sa citadelle intérieure

Il peut être difficile (mais pas impossible) de construire son propre Walden (comme Henry David Thoreau, qui vécut dans sa cabane au bord du lac Walden pendant deux ans). Derek Sivers est l’incarnation de l’homme du 21ème siècle qui sait s’extraire du zeitgeist et se retirer dans son Walden quand il entre dans une phase de vie qui le nécessite.

Chapitre 8 : Principe 6 : Maîtrisez les outils de votre époque sans en être esclave

Notre vie est faite de jeux

JCK aborde la notion de jeux finis et infinis dans notre quête de réussite. Il nous explique qu’avant de s’engager dans un jeu, il faut être conscient de ses règles et de ses conséquences.

Exemple : le jeu des start-up n’est pas un jeu de liberté mais un jeu de statut, de pouvoir et de richesse.

Il explique également que tous les jeux ne se valent pas :

  • jeux finis vs infinis
  • jeux à somme nulle vs jeux à somme positive

Voir la vie au travers du modèle mental des jeux permet de déconstruire la racine de ceux-ci ainsi que leurs règles et leurs mécanismes.

Une grande diversité de façons de réussir

La richesse n’est pas uniquement financière. Réaliser cela permet de relativiser sur les jeux auxquels on va jouer, car ainsi on se rend compte que de nombreux jeux très différents peuvent nous enrichir (relationnellement, spirituellement, physiquement, en termes de connaissance…).

Comprendre l’histoire et son époque pour choisir ses jeux

Pour comprendre quels jeux valent la peine d’être joués, il faut comprendre le monde dans lequel on évolue (son histoire) et savoir reconnaître la fin d’un paradigme pour pouvoir plus facilement entrer dans le nouveau.

En comprenant, on diminue également notre anxiété (liée à une absence de contrôle) et donc on augmente notre clarté.

Pour apprendre, l’auteur donne l’astuce de l’effet Lindy (loi de l’ancienneté).

Les moldus du 21ème siècle

Une grande tranche de la population n’a aucune idée des leviers modernes, ils vivent encore dans le paradigme précédent. Ils vivent de manière moderne (consumérisme et utilisation de technologie de pointe), mais sont incapables de l’appliquer à leur carrière ou à leur développement personnel.

Chapitre 9 : Principe 7 : Cultivez votre jardin d’Épicure et laissez un héritage

Ce chapitre traite de comment utiliser l’amitié, la communauté, la transmission (héritage), pour donner du sens à votre vie.

La peur de la mort

La peur de la mort est due soit aux regrets de ne pas avoir vécu la vie que l’on aurait voulu vivre, soit à une distance trop grande avec la mort.

Les deux approches de la mort

On peut considérer la mort avec plus ou moins de distance :

  • soit on l’ignore et on vit comme si on était immortel. Pas d’angoisse, mais nous n’apprécions pas la valeur du temps et de la vie à leur juste mesure.
  • soit nous nous en préoccupons trop, et la mort nous terrifie au point que cela supprime tout esprit d’initiative et nous fait vivre de manière défensive.

Le scenius du 21ème siècle : Connecter avec des gens qui nous inspirent et les inspirer en retour

Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé.

Il nous faut donc créer notre communauté pour trouver du sens et nous améliorer en tant qu’humains. Cette communauté est notre scenius.

On peut créer un endroit physique pour accueillir notre scenius : le Jardin épicurien. Car bien qu’internet nous permette de nous connecter avec des gens qui nous correspondent, la relation virtuelle ne remplacera jamais la relation réelle.

Le scenius nous apporte et nous lui apportons en retour. Peut-être voudrons-nous même transmettre à des personnes qui nous sont chères hors de notre scenius. Cet impact positif sur le monde donne un sens supplémentaire à notre vie, et qui sait, notre impact sera peut-être plus grand qu’escompté !

Chapitre 10 : Construisez votre projet de vie intentionnelle

Pour passer à la pratique, il nous faut construire :

  • notre projet de vie intentionnelle (mission personnelle, projet)
  • notre système de vie intentionnelle pour nous soutenir au quotidien sur le chemin de la vie intentionnelle.

0) Nommer votre projet

  • Quels personnages vous inspirent ?
  • Quelle transformation ou quel changement est le plus important pour vous ?
  • Quelles identités avez-vous envie d’incarner dans le futur ?

1) Rentrer en introspection

  • Qu’est-ce que vous feriez dans la vie si vous n’aviez pas peur ?
  • Qu’est-ce qui vous retient ou vous freine dans la poursuite de vos aspirations ?
  • Quels sont les domaines de votre vie dans lesquels vous souhaitez progresser ou changer ?
  • Qu’est-ce qui vous passionne vraiment dans la vie ? Qu’est-ce qui vous rend heureux et épanoui ?
  • Où souhaitez-vous vivre ? Avec qui ?
  • Comment pouvez-vous contribuer positivement à la vie des autres et à la société en général ?

2) Imaginer ce qu’on a accompli dans la prochaine phase de vie

  • Si un journaliste devait écrire un article sur votre vie dans cinq ans, qu’écrirait-il ?
    • Qu’avez-vous fait ? À quoi ressemble votre vie ? En quoi avez-vous changé ? Quels sont les projets qui vous excitent le plus mais que vous avez mis de côté ?
  • Qui admirez-vous le plus actuellement ? Quelles personnalités vous inspirent ? Pourquoi ne pas essayer de devenir comme eux ?

3) Mission personnelle

Il faut y aller crescendo. Ne pas essayer d’avoir une mission transcendante tout de suite.
De plus, il faut régler ses problèmes dans le bon ordre (problèmes financiers avant problèmes de développement personnel).

  • Quel est le plus grand obstacle qui vous empêche de réaliser votre vision à 3-5 ans ? Quel est le problème/besoin le plus important dans votre vie actuelle ?
  • Quel est le problème que vous aimeriez résoudre dans le monde ? Comment le résoudre à votre échelle pour commencer ?

4) Identité et valeurs

Vous avez 3 identités fondamentales :

  • Identité professionnelle (finance, pro, statut social).
  • Identité relationnelle (famille, amis, collègues).
  • Identité énergétique (corps, esprit, mental, santé).

Vous devez essayer de lier ces 3 identités pour accomplir votre mission personnelle.

  • Déterminez les 3 à 5 valeurs que vous voulez véhiculer.
  • Donnez votre propre définition de chacune.
  • Décrivez comment les incarner au quotidien.

5) Votre phase de vie

Pendant votre phase de vie, votre mission personnelle définie juste avant sera la priorité autour de laquelle on organisera notre temps et nos projets.

Comment fixer sa phase de vie

  1. Donner un nom.
  2. Définir une intention principale qu’on formalise par une lettre d’intention.
  3. Se mettre des deadlines.
  4. Liste d’objectifs en lien avec la mission personnelle du moment.
  5. Liste d’objectifs secondaires concernant santé/énergie, relation (deux maximum).
  6. Liste de projets (4 maximum) pour réaliser les objectifs et la mission personnelle.
  7. La journée idéale pendant cette phase de vie.
  8. Ajout personnel : Designer son environnement (où vous allez être, avec qui pendant cette phase de vie).

6) Projets intentionnels

Jamais plus de 4 projets en même temps :

  • 2 projets professionnels.
  • 1 projet santé.
  • 1 projet relation ou passion.

Vérifier que le projet correspond

  • À quel objectif est lié ce projet ?
  • Qu’est-ce qu’on va retirer de ce projet ? (compétences/connaissances)
  • Qu’est-ce qui permettra de savoir que le projet est terminé ?
  • Comment ce projet va-t-il s’insérer dans votre quotidien ?

7) Bilan et prochaine phase de vie

Permet de faire une introspection de manière régulière :

  • Conscience du chemin parcouru et des apprentissages.
  • Réalisation de la mission personnelle ? À reconduire pour la phase suivante ? La modifier ?
  • Bénéfices des 3 identités incarnées.
  • Quels problèmes résolus ? Pourquoi certains n’ont-ils pas pu être résolus ?
  • Préparer la phase de vie suivante :
    • Choses à améliorer.
    • Choses à conserver.
    • Choses à supprimer.

Les 5 outils du système de vie intentionnelle philopreneur

La qualité de votre vie dépend de la qualité de vos systèmes.

Un système est un ensemble d’éléments qui interagissent entre eux pour remplir une fonctionnalité ou atteindre un objectif.

Les outils pour conserver un mode de vie intentionnelle :

  1. Les principes du philopreneur : à utiliser pour prendre des décisions, se recentrer lorsqu’on switch en mode vie par défaut.
  2. La semaine intentionnelle : permet de vérifier que notre phase de vie (2 à 6 mois) suit la bonne direction.
    • Bilan de la semaine :
      • Qu’est-ce qui s’est bien passé ? Mal passé ?
      • Qu’est-ce qui a permis d’avancer vers la mission personnelle ?
      • Qu’est-ce que vous redoutez ou évitez de faire ?
      • Qu’est-ce qu’on va améliorer ?
    • Préparation de la semaine à venir :
      • 3 priorités de la semaine.
      • Projets à faire avancer.
      • Qu’a-t-on envie de vivre de spécial ? De nouveau ?
      • Quelle journée idéale ?

Tout au long de la semaine, on peut lister nos réflexions, idées, questions pour qu’elles apparaissent dans cette review.

  1. Journaling :
    • Journaling du matin (planifier la journée).
    • Morning pages : écrire ce qui nous passe par la tête le matin.
    • Journal de gratitude.
    • Journal quotidien.
    • Journal du soir (review).
  2. Bâtir sa citadelle intérieure :
    • Créer une “not to do list” pour éviter les comportements non voulus.
    • Se mettre des règles pour protéger son esprit, son corps et son mental au quotidien.

NB : Selon Tony Robbins, nos règles internes sont les conditions qui font que nos valeurs sont respectées. C’est différent de ce qu’explique JCK mais pas tant que ça, dans le sens où si on adopte un comportement que l’on ne désire pas, on se trahit un peu soi-même et donc ses valeurs.

NB2 : Personnellement, je regroupe mes règles personnelles au même endroit que ma “not to do list”. Pour les règles que je juge comme très importantes et intemporelles, je leur crée une note unique que je lie dans ma “not to do list”.

  1. La journée idéale.