Les quatre accords toltèques - Don Miguel Ruiz [Résumé]

⛰ De quoi parle le livre ?

Quatre grands principes, les accords toltèques, permettent de nous défaire des chaînes qu’on s’applique à soi-même. Par des métaphores spirituelles, ce livre nous guide vers notre liberté personnelle en nous faisant prendre conscience des pièges psychologiques dans lesquelles nous sommes tombés.

🥰 Qui aimera ce livre ?

Tout le monde peut l’apprécier. D’ailleurs la plupart des gens que j’apprécie autour de moi l’ont lu. Il faut simplement appréhender le livre sous forme métaphorique, car sinon on à l’impression de lire les élucubrations.

🚀 Le livre en 4 phrases

1. Que votre parole soit impeccable
2. Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
3. Ne faites pas de suppositions
4. Fait toujours de ton mieux

 

📒 Résumé et notes

 

Le processus de domestication et le rêve de la planète

Quelques définitions :

• Nous naissons sans a priori, sans pensées limitantes. C’est les autres personnes qui à notre naissance nous inculquent les pensées limitantes de la société, le “rêve de la société”. Ces pensées limitantes n’entrent dans notre cerveau que parce que nous sommes d’accord avec elles. Nous faisons donc avec elles des “accords”, des promesses que nous nous faisons à nous même sur ce qui est possible ou pas dans ce monde.

Du moment que nous sommes d’accord, nous croyons : c’est ce que l’on appelle la foi. Avoir la foi signifie croire sans condition.

Enfants, nous n’avons pas eu la possibilité de choisir nos croyances, mais nous avons donné notre accord à l’information qui nous était transmise sur le rêve de la planète.

Enfants, nous n’avons ni peur du futur ni honte du passé.

• L’attention est la capacité d’être sélectif et de se concentrer exclusivement sur ce que l’on veut percevoir.

Quelques faits sur chacun d’entre nous :

• Nous avons développé un besoin d’attention très compétitif
• Nous sommes soumis aux croyances auxquelles nous avons donné notre accord
• Nous nous jugeons nous-mêmes, nous jugeons les autres.
• Nous formons nos enfants exactement comme on dresserait un animal domestique : par un système de punition et de récompense

Notre Juge intérieur :

 

• Nous nous punissons tout seuls. Notre juge intérieur nous déclare coupables dès que nous dérogeons aux principes qu’on nous a inculqués et nous avons honte.
• La vraie justice consiste à ne payer qu’une seule fois pour chaque erreur. La vraie injustice consiste à payer plus d’une fois pour chacune. C’est pourtant ce que chacun fait. Lorsque quelqu’un commet une faute, il a honte. Mais à chaque fois qu’il se rappellera de cette erreur, il aura de nouveau honte. Notre Juge intérieur nous condamne plusieurs fois, ce qui est injuste, et cela nous rend malheureux.
• Il est malsain de rappeler à une personne l’erreur qu’elle a commise. La personne se juge déjà assez toute seule.

La personne idéale

• On essaie de se conformer à une vision parfaite de nous que l’on ne pourra pas atteindre parce que ce n’est pas vraiment nous. Cette version parfaite de nous est en réalité parfaite pour les autres pas pour nous.
• Comme nous n’arrivons pas à être cette personne parfaite du point de vue des autres, nous essayons de nous dissimuler en portant des masques sociaux. Résultat : nous manquons d’authenticité.

Ayant peur d’être punis et peur de ne pas être récompensés, nous nous sommes mis à prétendre être qui nous n’étions pas, juste pour faire plaisir aux autres, juste pour paraître assez bien à leurs yeux.

Même si l’on vous ment, cela ne fait rien. Celui qui agit ainsi le fait parce qu’il a peur. Peur que vous découvriez qu’il n’est pas parfait. C’est douloureux de retirer son masque social.

Selon comment on est sévère avec soi-même, on va plus ou moins accepter la maltraitance des autres à notre égard. Une personne ayant une très mauvaise opinion d’elle-même supportera même de se faire battre, car selon elle “elle le mérite”

Le premier accord toltèque : Que votre parole soit impeccable

Jeter de mauvais sorts

Quand nous émettons un jugement de valeur sur quelqu’un et qu’il nous croit, il va se conformer à cette vision qu’il a désormais de lui-même

Par exemple : si vous dites à quelqu’un “tu es quelqu’un d’orgueilleux” → la personne va croire qu’elle est orgueilleuse et va s’y conformer. Elle deviendra réellement orgueilleuse.

Ainsi, chaque fois qu’on écoute une opinion et qu’on la croit, on conclut un accord qui s’intègre à notre système de croyances.

La parole est une graine, et l’esprit humain est si fertile

 

L’utilisation de sort sur soi-même

Toute chose que l’on dit avec la parole sur quelqu’un d’autre fait le même effet sur nous, car cette personne pensera et dira la même chose de nous. En ne disant que des choses positives, il ne nous arrivera que des choses positives, car les gens ne parleront qu’en bien de nous.

L’homme communique majoritairement par la médisance et donc utilise la “magie noire”, car “on se sent mieux lorsqu’on voit quelqu’un se sentir aussi mal que soi. Une vieille expression dit que la misère aime la compagnie”. La médisance n’est là que pour se sentir bien de SON propre point de vue. C’est de l’égo pur et le boomerang reviendra vers l’envoyeur.

Le fait de mal se parler à soi-même peut aussi nous faire conclure des accords malgré nous. Alors il faut arrêter de se dévaluer soi-même et rester positif quand on émet un jugement subjectif sur soi-même. Surtout ne pas s’insulter.

la parole peut vous libérer ou vous asservir plus que vous ne pouvez l’imaginer.

Le péché commence avec le rejet de soi. Se rejeter soi-même est le plus grand péché que vous puissiez commettre.

Une parole impeccable

En ayant une parole impeccable, on s’imperméabilise au fait de conclure des accords non désirés. En effet, vu que nous avons une parole impeccable, nous ne sommes pas habitués aux faux accords (mauvais sorts tels que “tu es nul”) qu’on essaie de nous lancer et donc on peut les identifier et se dire que ça ne nous concerne pas. Alors que lorsqu’on baigne dans ces injonctions chaque jour même avec soi-même on finit par se convaincre que c’est la vérité.

Lorsque vous êtes impeccable, vous assumez la responsabilité de vos actions, mais vous ne vous jugez pas, vous ne vous critiquez pas.

La parole impeccable deviendra contagieuse à votre entourage

Le deuxième accord toltèque : Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle

Vous faites une affaire personnelle de ce qui vous est dit parce que vous y donnez votre accord.

Devenir insensible au mauvais sort

Cet accord découle directement du premier accord. Si nous nous évertuons à avoir une parole impeccable, nous serons moins sujets à la magie noire et pourrons l’identifier. En revanche les autres y ont toujours recourt. Il faut savoir ne pas accorder d’importance aux jugements qu’ils nous envoient, car ces jugements dépendent de leurs propres croyances et non de la vérité.

Il faut donc en définitive apprendre à savoir ce que l’on veut et ne jamais laisser les autres embellir ou assombrir notre perception de nous même, car nous devenons alors dépendant de la vision des autres pour être heureux.

S’accorder de l’importance, se prendre au sérieux, ou faire de tout une affaire personnelle, voilà la plus grande manifestation d’égoïsme, puisque nous partons du principe que tout ce qui arrive nous concerne.

Communiquer avec ceux dont la parole n’est pas impeccable

Nous avons donc vu qu’avec du détachement, nous serons heureux, cependant nous pouvons nous heurter avec les autres qui ne sont pas d’accord avec notre vision de nous-mêmes. À cela leur répondre que leurs émotions négatives envers nous sont en fait le reflet d’une émotion négative envers eux-mêmes et cette émotion découle de leurs croyances. Il suffit alors de remonter à la source du problème. Pourquoi cela ne te plaît pas chez moi ? D’accord et quel est le problème ? Et c’est pour toi un tel problème que c’est quelque chose que je devrais corriger ? Si nos croyances sont trop différentes, on ne peut alors pas parvenir à la compréhension. Il faudra alors voir la séparation avec cette personne comme un bienfait, car il arrêtera d’émettre des jugements (devant nous du moins) qui pourraient créer de nouveaux accords néfastes pour nous même.

Le troisième accord toltèque : Ne faites pas de suppositions

Il vaut toujours mieux poser des questions que de faire des suppositions, parce que celles-ci nous programment à souffrir.

Comment les autres voient le monde

Il est selon moi l’un des plus importants. Parfois, la personne ne dit rien. Par exemple je dis que j’adore mon manteau et la personne dit “ah oui”. Automatiquement on va penser qu’elle le trouve immonde, mais qu’elle ne veut pas nous blesser. Nous venons de conclure un accord avec nous même comme quoi notre manteau était moche et par extension que nous n’avions pas de goût vestimentaire. POURTANT, la personne n’a rien dit et devait être préoccupée par autre chose. Elle trouve peut être notre manteau superbe, mais par égocentrisme nous pensons que toute l’attention nous est due.

Peu importe que la réponse soit correcte ; le seul fait de trouver une réponse nous rassure. C’est pour cela que nous faisons des suppositions.

Une seconde nature

La plupart du temps ces suppositions sont effectuées très vite et inconsciemment,

En fait la première supposition que nous faisons c’est que les autres voient le monde comme nous alors que ce n’est pas vrai du tout.

En effet, on se dit que si les autres nous aiment, ils doivent savoir ce que nous voulons et comment nous nous sentons.

Parce que nous pensons que poser des questions est dangereux et parce que nous pensons que les autres savent ce que nous voulons (car nous pensons qu’ils pensent comme nous) nous entretenons un flou permanent dans toutes les situations. La seule solution est donc de poser des questions claires et répondre franchement aux questions.

Lorsqu’il n’y a pas de supposition, la communication est claire. Lorsque la communication est claire, la parole est impeccable.

Pas de supposition, pas d’ambiguïté

De plus il faut garder à l’esprit qu’il ne faut pas essayer de changer une personne que l’on aime. Si on veut changer quelque chose à cette personne c’est que l’on ne l’aime pas vraiment et qu’on à peut être pas été assez honnête avec elle au moment de se mettre en couple avec elle.

Si les autres se transforment, c’est parce qu’ils veulent changer et non parce que vous en avez le pouvoir.

Il est beaucoup plus facile de dénicher quelqu’un qui soit déjà comme vous le souhaitez, plutôt que de vouloir le changer.

Le quatrième accord toltèque : Faites toujours de votre mieux

 

La fin du jugement

Ce quatrième accord permet d’éviter d’être confronté à notre juge intérieur qui nous juge plusieurs fois pour des erreurs pour lesquelles on a déjà été puni ! En faisant de notre mieux même si on n’a pas atteint notre objectif, on ne peut pas se le reprocher, car justement, on a fait de notre mieux !

Faire de son mieux nécessite de faire l’action par plaisir. Faire l’action par plaisir nécessite de ne pas attendre de cet action une récompense. Lorsqu’on fait quelque chose il faut la faire par plaisir d’où l’intérêt de bien choisir les choses que l’on fait pour les faire de son mieux.

Faire de votre mieux signifie agir parce que vous en avez envie, et non parce que vous en attendez une récompense.

Si vous agissez simplement pour le plaisir d’agir, sans attendre de récompense, vous découvrirez que vous apprécierez tout ce que vous ferez.

Dépenser plus d’énergie que son mieux

En revanche, attention de ne pas en faire trop. Notre mieux possible change avec notre état. On ne pourra pas toujours être au top ou parfois on pourra faire beaucoup mieux que d’habitude. Si on en fait trop, on manquera d’énergie et on n’atteindra pas nos objectifs et si on en fait pas assez on sera dévoré par le regret.

Fais de ton mieux, et peut-être apprendras-tu que, peu importe la durée de ta méditation, tu peux vivre, aimer et être heureux.

Ce n’est pas un accord facile à conclure et à respecter, mais il va vraiment vous libérer.

L’inaction, c’est rester assis devant la télévision chaque jour pendant des années, parce que vous avez peur d’être vivant et de prendre le risque d’exprimer qui vous êtes.

Vous pouvez avoir beaucoup de grandes idées dans votre tête, mais ce qui fait la différence c’est le passage à l’acte.

L’histoire de Forrest Gump en fournit un bon exemple. Il n’avait pas de grandes idées, mais il passait tout de suite à l’acte.

Vivre votre vie en faisant de votre mieux. La meilleure façon de dire Merci, mon Dieu est de se détacher du passé et de vivre l’instant présent,

La voie toltèque de la liberté : Briser les vieux accords

Il faut prendre conscience que les accords que l’on a conclus par le passé nous dévorent l’existence. Prendre conscience que ces accords constituent des pensées limitantes. La seule façon de s’en sortir est de prendre conscience qu’ils existent. Les quatre accords toltèques nous permettent de nous habituer à identifier ces accords non voulus. Une fois identifié, il faut remplacer ces accords par des nouveaux, sinon ils reviendront. C’est la conclusion d’accord par seconde intention.

Pour se libérer soit même de la vision du monde par la peur (par le juge et la victime) il faut savoir pardonner aux autres, car si on ne leur pardonne pas on se rappelle sans cesse des injustices du passé et donc les anciens accords qu’on avait sur nous même. On sait quand on a pardonné à quelqu’un lorsqu’on est capable de voir cette personne sans réagir émotionnellement. Nous devons apprendre à contrôler nos émotions afin d’avoir assez de pouvoir pour changer les accords que nous avons conclus sous l’emprise de la peur.

Une autre façon de faire

La soumission à l’ange de la mort est une voix difficile pour tuer le parasite de la peur qui dort en nous. Il vaut mieux réaliser au fur à mesure de nouveaux accords. Mais elle permet de prendre conscience qu’il est important de vivre dans le présent et non dans le passé.

Les accords dérivés de la peur nous font dépenser énormément d’énergie, tandis que ceux découlant de l’amour nous aident à conserver cette énergie et même à en avoir davantage.

Le nouveau rêve : Le Paradis sur Terre

La souffrance vous donne un sentiment de sécurité, car elle vous est si familière. Choisissez de détacher votre identité du rêve de la planète, du parasite. Choisissez de vous ouvrir à cœur ouvert pour vivre libre et pleinement.

Vous n’avez pas besoin de connaissances ou de grands concepts philosophiques. Vous n’avez pas non plus besoin d’être accepté par les autres. Vous exprimez votre propre divinité en étant vivants et en vous aimant vous-mêmes ainsi qu’autrui.

Ce que nous recherchons, c’est la liberté d’être nous-mêmes, d’exprimer ce que nous sommes.

Chaque jour, on se réveille avec une certaine quantité d’énergie mentale, émotionnelle et physique, que l’on dépense au cours de la journée.

Nous devons apprendre à contrôler nos émotions afin d’avoir assez de pouvoir pour changer les accords que nous avons conclus sous l’emprise de la peur