⛰ De quoi parle ce livre ?

Seth Godin illustre les différentes situations qu’on peut rencontrer notamment dans un business et différentie le fossé, pour lequel il faut persévérer, des autres où il faut abandonner sous peine de fournir des efforts de manière inutile. Comment et pourquoi abandonner dans ces autres situations ?

🧠 Pensées personnelles

Un ouvrage plein de bon sens, mais qui apporte peu d’idée nouvelle si on a déjà lu beaucoup de livres sur l’entrepreneuriat.

🥰 Qui aimera ce livre ?

Les personnes se sentant submergées ou qui douteraient de leur situation professionnelle actuelle

🚀 Le livre en 3 phrases

  1. Identifier la nature de sa situation
  2. Passer au travers du fossé pour accéder à la place de superstar
  3. Abandonner de la meilleure des façons les autres situations

🎨 Impressions

Un livre très court qui se lit bien et pour lequel on peut trouver soit même beaucoup d’applications pratiques.

☘️ Comment le livre m’a changé

Il m’a fait abandonner de nombreux hobbies dans lesquels je mettais trop d’énergie par rapport à ce qu’ils m’apportaient.

✍️ Mes 3 meilleures citations

Le marché de masse meurt. Il n’y a plus de “meilleur ultime”. Il y a des millions de micromarchés (niches) avec chacun leur meilleur.

Il est bien plus confortable de ne rien faire plutôt que de quitter une situation qui n’est pas un fossé. Avoir le cran de quitter sa situation pour un marché différent ou plus petit.

Ne jamais abandonner quelque chose qui a le potentiel d’être génial sur le long terme juste parce qu’on ne peut pas gérer le stress du moment.

📒 Résumés et notes

La citation “quitters nerver win and winners never quit” de Vince Lombardi est fausse.

Dans la vie il faut savoir :

  • Abandonner les mauvaises choses
  • Persévérer avec les bonnes choses
  • Avoir le cran de faire les deux

L’intérêt d’être le meilleur du monde

Tu ne peux pas tout faire, t’éparpiller, si tu veux devenir le meilleur au monde dans un domaine, ou du moins parmi les meilleurs.

Il est intéressant de faire partie des meilleurs, car notre société adore les superstars.
Notes personnelles : Call Newport préconise d’ailleurs dans Deepwork de devenir une superstar et donne des clés pour y parvenir

C’est la loi de Zipf (qui exprime l’intérêt de l’extrémistan de Nassim Nicolas Taleb dans le cygne noir). C’est la loi du gagnant rafle tout, les gains par le premier dans un domaine sont excessivement plus élevés que le second. Même si plein de petits gains sont offerts aux autres venant plus bas dans le classement (théorie de la longue traîne), le premier rafle la majorité.

Ces gains liés à la place de premier sont liés à la rareté et aux avantages supplémentaires qu’apporte cette rareté. Avec notre temps et nos opportunités limités dans la vie de tous les jours, nous privilégions en tant que consommateurs les meilleurs dans chaque domaine (docteur, restaurant…). Quand les gens font un choix, ils se demandent toujours si c’est le meilleur choix pour eux dans leur monde. Le meilleur pour leur budget par exemple, ou qui s’ajuste au mieux avec leur disponibilité. Le “monde subjectif” est très flexible. À l’ère de Google il fait être absolument le meilleur, car les gens iront toujours sur le premier lien qu’ils trouvent après une recherche.
Notes personnelles : C’est pour ça qu’il faut privilégier une niche et devenir premier de cette niche. On a ainsi moins de concurrence, mais on s’assure d’attirer à soi un grand pourcentage des personnes cherchant à résoudre le problème sur lequel on est spécialiste. Votre empire dans un sac à dos

Le marché de masse meurt. Il n’y a plus de “meilleur ultime”. Il y a des millions de micromarchés (niches) avec chacun leur meilleur.

Si on veut devenir le meilleur, mais qu’en chemin on expérimente de la frustration, alors il faut peut-être songer à abandonner.

Le problème de l’infini

Fasse a un nombre infini de choix, les gens paniquent. Il y a donc 3 propositions que le client va considérer et pour lequel le producteur doit se positionner :

  • Le moins cher
  • Le meilleur
  • Le non-achat

Le problème de l’école

À l’école on apprend surtout à avoir une bonne moyenne, alors que ce qu’il faut c’est devenir LE meilleur dans UN domaine. Les gens ont pris l’habitude de passer les sujets difficiles pour comprendre le monde plus globalement. Mais ce sont ceux qui s’intéressent à ces sujets difficiles qui deviennent les nouvelles superstars de leur domaine.

Les courbes des résultats

Il existe plusieurs situations de vos résultats en fonction de vos efforts

Situation 1 : the dip, le fossé

Le fossé, the dip

Lorsque vous commencez dans un domaine, au début c’est facile, vous avez des résultats avec peu d’effort et vous avez même de la facilité à fournir des efforts. Puis vient le fossé. C’est la zone où surviennent les problèmes :

  • Administratif compliqué
  • Passage de débutant à expert. Le domaine perd en attrait, on fournit de l’effort, mais on a très peu de résultats.

Ceux qui réussissent sont ceux qui survivent à ce fossé. Si c’était facile, tout le monde aurait des jobs de rêve, qui sont bien payés parce que rares.

Les gens qui réussissent ne survivent pas seulement au fossé. Ils font plus d’efforts, changent d’approche et apprennent.

Situation 2 : Le cul-de-sac

C’est lorsque quoiqu’on fasse rien ne change.
Par exemple : un travail dans lequel peut importe les efforts que vous fournirez, ni votre position ni votre salaire ne changeront.

Situation 3 : La falaise (rare, mais effrayante )

La situation de la falaise

Une situation qu’on ne peut quitter jusqu’à ce qu’au moment ou on s’effondre.
Exemple : lorsqu’on fume et que c’est très addictif, mais que, le cancer étant diagnostiqué, on est bien obligé d’arrêter pour éviter une récidive.

Réaction à avoir face à chacune des situations

Le cul-de-sac et la falaise mènent à l’échec. Ce sont des situations dans lesquelles il faut partir.

Notre plus grand obstacle dans la vie est de ne pas quitter ces situations assez tôt

En revanche, si la situation ressemble à un fossé, il y a de grandes chances qu’il y ait gros à gagner.

Il est bien plus confortable de ne rien faire plutôt que de quitter une situation qui n’est pas un fossé. Avoir le cran de quitter sa situation pour un marché différent ou plus petit.

Dans quelles situations de fossés s’engager ?

  • La chose mature à faire, c’est de ne pas commencer une activité avec un “fossé” dont on sait qu’on n’aura pas la ténacité de passer ce fossé.
    Par exemple : les gens qui commencent le snowboard, mais ne sont pas prêts à tomber de nombreuses fois.
  • La chose stupide a faire c’est commencer une activité de type fossé et arrêter en plein milieu du fossé.

Dans ce monde compétitif, l’adversité est votre allié. Plus il est dur de réussir, plus vous avez de chance de réussir avec des efforts et de la ténacité. Tout le monde sait qu’il faut présenter un bon produit pour réussir et ne pas abandonner fasse a l’adversité, mais personne ne met vraiment en pratique ces conseils.

Mais si vous quittez alors vous aurez fait tout ça pour rien. Si vous ne pouvez pas être 1er ou 2ème dans un domaine, alors quittez. Vous êtes dans une situation cul-de-sac.

Comment se matérialise ce fossé ?

C’est parce qu’il existe de millier de situations différentes qu’il existe la spécialisation et donc une difficulté pour atteindre un niveau d’expertise. Cette difficulté est “le fossé ” qui protège votre business.
Notes personnelles : C’est ce que Stan Leloup appelle une douve économique dans Votre empire dans un sac à dos.

Le fossé peut être considéré également comme tous les mécanismes :

  • Équipement
  • Éducation
  • Temps
  • Argent que vous avez investi pour arriver où vous en êtes aujourd’hui.

Le fossé est la raison pour laquelle vous êtes là, à lire ce résumé

La plupart des gens ont peur de quitter

Il est plus facile de rester médiocre que de se confronter à la réalité d’avoir à abandonner. Parce qu’abandonner nous force à devoir reconnaître que nous ne serons jamais numéro 1 dans ce domaine.
Notes personnelles : c’est ce que Matthew Syed appelle “effet de disposition” dans Black box thinking. Si on a investi trop de ressources (temps, argent…) dans un projet pour simplement l’abandonner, on se trouve alors dans un “phénomène de la dépense gâchée” expliqué dans Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens.

Certains fossés sont simplement trop longs et trop profonds pour les ressources que nous avons à notre disposition. Plus ce fossé sera grand, plus le passer aura d’avantages, plus on se dirige en extrémistan.

Quitting creates scarcity. Scarcity creates value.

La plupart de nos systèmes sont des pyramides ou les chefs (ceux qui ont passé le fossé) sont supportés par ceux qui travaillent dur (ceux qui sont dans le fossé) pour le devenir. Ceux en bas de la pyramide donnent de la valeur, mais abandonnent (ou plutôt attendent sans quitter) alors que ceux en haut ont réussi et profitent de toute cette valeur abandonnée.
Exemple : Netflix et ses prix abordables, la salle de sport et ses prix abordables et ses machines quand même disponibles parce que beaucoup de nouveaux adhérents ne viennent finalement pas.

Déterminer quelle est la courbe d’une activité

Les optimistes ont tendance à s’engager dans des fossés sans y être préparés.

Le but de tout compétiteur est de créer un fossé si profond qu’aucun autre ne pourra jamais le rattraper. C’est ce qu’on appelle une douve économique.

Si vous arrivez à passer le fossé, que vous arrivez à persévérer là où le système s’attend à ce que vous abandonniez, vous aurez des résultats incroyables. À l’inverse, si vous savez que vous n’êtes pas fait pour ce jeu, que vous n’en passerez pas le fossé alors ne commencez pas le jeu.

Passer le fossé

Average is for losers

La réponse la plus commune au fossé est de la jouer safe. De faire du travail ordinaire. Pourtant ce n’est pas la bonne façon de se démarquer des autres et donc de passer le fossé. Pour être une superstar, il faut faire quelque chose d’exceptionnel. Pas seulement survivre au fossé, mais faire en sorte que le fossé soit l’opportunité nous permettant de devenir extraordinaires.
Notes personnelles : C’est ce que Tripp Lanier appelle “jouer pour gagner et non pour ne pas perdre” dans This book will makes you dangerous.

Notes personnelles 2 : Je trouve que ce livre apporte une nuance à Be obsessed or be average. Il dit d’être à “fond” seulement lorsqu’on peut passer le fossé. Je trouve l’approche plus convaincante.

Le mensonge de la diversification

Lorsqu’on n’arrive pas à résoudre un problème compliqué, il est facile de consacrer son énergie à apprendre autre chose.

  • Sport
  • Compétences
  • Nouveau marché.

Mais cela va à l’encontre de l’effort nécessaire pour franchir le fossé. C’est un gaspillage d’énergie. Le vrai succès va aux obsédés. Be obsessed or be average
Exemple : Un pic vert qui tape peu sur 20 arbres différents ne trouvera jamais de vers. Il lui suffit de taper profond sur un arbre.

De la même manière n’ajoutez pas des features a votre produit si cela ne match pas avec votre marché.

Rester fidèle à sa stratégie : ceux qui abandonnent le plus sont ceux qui restent dans la queue

Comparaison des 3 stratégies de file d’attente au super marché :

  • Ceux qui se mettent dans une ligne et y restent
  • Ceux qui changent de ligne une fois si la leur a un gros imprévu
  • Ceux qui changent de ligne tout le temps en scannant laquelle est la plus courte

Le problème avec la stratégie 3, c’est qu’on repart à chaque fois de 0 et qu’on utilise de l’énergie. C’est pareil pour les entrepreneurs qui recommencent un projet dès qu’ils rencontrent un obstacle.

Il est plus facile de rester dans un marché et trouver ce qui va fonctionner plutôt que d’essayer d’appliquer son produit d’un marché a l’autre. Il ne faut cependant pas rester statique.

Être convaincu par son projet

Tout n’est pas une affaire de temps à persévérer. L’action de vendre par exemple repose sur le transfert d’émotion du vendeur au prospect. Ce transfert peut être effectué en augmentant le temps d’interaction, mais ce n’est pas suffisant. Les prospects sont très bons pour détecter le manque de sincérité chez un vendeur. De ce fait pour vendre quelque chose, le vendeur doit être convaincu que son produit va apporter de la valeur à son client.

De façon globale : si vous n’êtes pas capable de passer à travers le fossé de manière exceptionnelle, abandonnez.

Changer de file en essayant de trouver le meilleur chemin n’est pas la meilleure solution. Il faut rester constant, accumuler les preuves qu’on est authentique, qu’on sait faire le travail en montrant ce travail (Show your work) même si il n’est que peu visible au départ. On s’améliore au fur et à mesure plutôt que de repartir de zéro a chaque fois.

Concentrer son attention

Il vous faut quitter des activités si vous voulez progresser. En effet, sinon celles-ci s’accumulent et vous empêchent d’avoir les ressources nécessaires pour passer le fossé dans chacune des disciplines concernées.

Commencer par satisfaire sa niche de compétence

Lorsqu’on a une idée pour aller à travers le fossé, la plupart des clients se moqueront de cette idée. Ce qu’ils attendront, c’est que notre produit soit standardisé, testé et peu cher. Ils veulent un produit qui a fait ses preuves. En somme, tout ce qu’un produit acquière en franchissant le fossé.

Choisir un marché qui nous correspond. Si on s’attaque à un trop grand marché, notre message se perd et n’est pas capté par son public ou alors cela nous demande trop d’effort a fournir pour passer le fossé.

En passant le fossé, un grand nombre de nouveaux clients s’offrent à vous. Le marché mainstream. Avant ça, seuls de geeks avides de nouveau matériel seront vos clients. Si vous n’êtes même pas capable de satisfaire une petite niche curieuse, abandonnez votre produit.

 

Les avantages de l’abandon

Abandonner la meilleure option

Le contraire d’abandonner ce n’est pas attendre. C’est redéfinir sa stratégie pour mettre fin au problème. Ce changement de stratégie peut rendre la traversée du fossé bien plus dur ou bien plus facile… Il faut tester.
Exemple : Le fait de chercher un bon job c’est se trouver devant un fossé. Un bon job se trouve en faisant des choses, en se faisant remarquer. Et ce n’est pas ce que promeut le pôle emploi.

Quitter un travail ce n’est pas abandonner. Un travail est une tactique.

Abandonner donne du courage

Si vous êtes sur le point d’abandonner quelque chose, vous avez beaucoup de pouvoir, car vous n’avez plus rien à perdre. Avant de partir, essayez donc une autre stratégie, surtout celle qui demande beaucoup de panache. Le fait de ne plus rien à perdre vous permettra de passer au-dessus des conséquences court termes.
Notes personnelles : c’est ce dont parle Tim Ferris dans la semaine de 4 heures lorsqu’il parle des négociations de ses conditions de travail en tant que salarié voulant avoir un mode de vie de “nouveau bienheureux”.

La douleur à court terme a beaucoup plus d’impact sur la plupart des gens que les bénéfices longs termes.

Notes personnelles : c’est la base de l’argumentation de Tony Robbins dans Awaken of the giant within.

La nécessité d’abandonner fréquemment

Même si une entreprise nous permet d’évoluer dans différents boulots, il faut changer régulièrement d’entreprise. En restant dans une même entreprise, les gens savent de quoi on est capable, mais ne nous challenge plus. Les jobs ou on reste 5 ans n’existent plus tout simplement parce qu’en 5 ans, les entreprises qui fournissent ces jobs passent de startup a top SP500 puis disparaissent.

Abandonner en voyant loin dans le temps

Le moment où il faut changer de travail est quand on n’en a pas besoin, dès que ça devient confortable.

Abandonner est une bonne idée sur le long terme, pas sur le court terme.
Par exemple, il est bien que vous ayez abandonniez votre job chez macdo alors que sur le court terme ça devait être la panique.

Ne jamais abandonner quelque chose qui a le potentiel d’être génial sur le long terme juste parce qu’on ne peut pas gérer le stress du moment.

S’extraire de la fierté pour abandonner

La fierté est ce qui nous fait continuer une carrière même quand il n’y a plus de fun dedans. C’est ce qui fait continuer d’ouvrir un restaurant alors que ça n’a pas marché. L’auteur donne l’exemple à suivre : Crichton, un auteur qui avait réussit médecine, mais se rendant compte que ce n’était pas fait pour lui, il a abandonné.

Les trois questions à se poser avant d’abandonner.

  1. Est-ce que je panique ? Ne jamais quitter quand on panique. Attendre d’être sur
  2. Qui j’essaie d’influencer ? Lorsqu’on quitte, c’est parce qu’on n’arrive pas quelque chose. Il faut être bien sûr de quelle est cette chose avant de quitter. Si on essaye d’influencer une personne en particulier, il vaut mieux quitter. Il est très difficile de changer l’avis d’une personne. En revanche si notre cible est un marché, alors peut-être que changer d’approche peut suffire, car dans ce marché il y aura des dizaines de façons différentes de voir votre produit
  3. Comment mesurer mes progrès ?

Il faut fixer ses limites avant de s’engager dans un projet. Ainsi on sait quand on quittera (surtout si c’est un cul-de-sac) et surtout on pourra prévoir une manière de quitter.

Autres questions

Est-ce un fossé, un cul-de-sac ou une falaise ? Est-ce que ma persistance va finir par payer ? Quelle est la probabilité que ce projet soit le meilleur au monde ? Qui décide du meilleur ? Si j’aime mon travail, est-il l’heure de le quitter ?